La Belle et la Bête

Discipline
Lecture et compréhension de l'écrit
Niveaux
SEGPA, 6ème.
Auteur
S. LAFFITTE
Objectif
Etudier la figure du monstre en littérature.
Lire un conte et étudier son adaptation au cinéma.
Relation avec les programmes
Cette séquence n'est pas associée aux programmes.
Dates
Créée le 30 septembre 2016
Modifiée le 08 octobre 2016
Statistiques
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Licence
CC-BY-NC-SALicence Creative Commons : Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage des conditions initiales à l'identique ?.

Déroulement des séances

1

Entrée dans le monde merveilleux de la Belle et la Bête

Dernière mise à jour le 30 septembre 2016
Discipline / domaine
Lecture et compréhension de l'écrit
Objectif
Retrouver les caractéristiques d'un monde merveilleux
Comparer différentes interprétations plastiques d'un portrait rédigé
Définir "un monstre merveilleux"
Durée
50 minutes (1 phase)

1. Les différents visages de la Bête

collectif | 50 min. | découverte

Analyse de l'affiche du film de Christophe Gans : la Belle et la Bête.

Mise en évidence de la beauté stéréotypée de la Belle.

Analyse de la Bête : physique, tenue vestimentaire et attitude.

 

 Découvrez les visages de la Bête

1. Dans les deux illustrations du haut (images 1 et 2), les figures de l’ours et du lion offrent des images de la Bête qui insistent sur la puissance et la force de l’animal, et donc sur le danger potentiel ; mais la laideur n’est pas associée au personnage. En revanche les animaux hybrides des illustrations de la partie inférieure (images 3 et 4) – cheval à crocs d’hippopotame et griffes, et rat géant mâtiné de morse  sont laids et effrayants.

a. Les deux premières illustrations montrent la Bête en situation de respect, tandis que les deux suivantes insistent davantage sur la compassion de la Belle (image 3) et sa peur (image 4).

b. C’est la 4e image qui est la plus effrayante et suscite la peur comme le révèle la réaction de la Belle, avec son visage détourné et crispé. Les autres images relèvent davantage de la représentation anthropomorphique d’animaux, assimilés par leur attitude pour les deux premières à des humains.

c. Conformément aux codes de représentation du conte, les images s’inscrivent peu dans un univers daté, sinon celui du merveilleux, qui construit un Moyen Âge fantaisiste. Ce temps des châteaux est évoqué de manière plus marquée dans les images 1 et 4 avec la coiffure de la Belle notamment, sorte de hennin, et les robes proches de celles que porteraient des reines ou des princesses. L’image 2 renvoie davantage aux costumes et à l’esthétique des xviie et xviiie siècles. Enfin la Belle de la figure 3 renvoie à l’image d’une jeune fille du xixe siècle.

d. Les couleurs sombres et l’absence de vêtement ainsi que les formes animales hybrides sont plus convaincantes pour représenter la figure du monstre.

 

2. Travail personnel

Proposer son interprétation plastique des deux personnages : la Belle et la Bête

Elaboration d'un cahier des charges que la production devra respecter.

(Possibilité pour les élèves d'avoir un cadre et des idées pour créer).

 

2

Il y avait une fois ...

Dernière mise à jour le 04 octobre 2016
Discipline / domaine
Lecture et compréhension de l'écrit
Objectif
• Étudier le début d’un conte
• Se représenter les personnages
. Lire un texte littéraire de façon expressive
Durée
55 minutes (1 phase)
Matériel
Logiciel Audacity
Texte sur papier (surligner les passages à oraliser)
Version du conte lue par Jacques Bonnafé
Informations théoriques
L’incipit du conte constitue un seuil incontournable à la compréhension de la fiction. Il présente les invariants du récit et engage à une lecture qui va se centrer sur les conséquences de la ruine soudaine du père de la Belle. Les extraits qui suivront vont dérouler la trame narrative en suivant le personnage principal dans ses relations avec la Bête pour montrer l’évolution de ses sentiments et conclure ainsi sur le triomphe de la bonté sur la beauté et l’esprit.
On pourra conduire les élèves à comprendre la portée éducative du récit en questionnant les élèves sur la signification d’un conte de fées publié dans un ouvrage qui contient aussi des leçons et des conseils moraux

1. Il y avait une fois

collectif | 55 min. | découverte

Présentation de l'extrait ( titre, oeuvre dont il est extrait, auteur, situation dans l'oeuvre)

Lecture silencieuse

Elaboration d'un résumé à partir des éléments compris par les élèves.

(Mise en évidence des versions différant, des contre-sens ) .

Questionnaire

 Je découvre le texte

Dans ces trois questions il s’agit de permettre aux élèves de relever les invariants du début d’un récit : les personnages et le lieu où ils vivent, l’événement qui vient bousculer un ordre stable et les conséquences qui s’ensuivent.

1. Les personnages sont les membres d’une même famille : le père, un riche « marchand », « trois garçons et trois filles ». La cadette est si belle qu’on ne « l’appelait, quand elle était petite que la Belle enfant » (l. 6-7). On pourra faire remarquer aux élèves qu’il n’est nulle part fait mention de la mère, certainement disparue au début de l’histoire.

2. La ruine soudaine du marchand, « tout d’un coup, le marchand perdit son bien » (l. 24-25), constitue la rupture qui va changer la vie des personnages.

3.L'événement qui lance la dynamique narrative va également contraindre les personnages à quitter « la ville » pour se retrouver à la « campagne ».

 

Je comprends le texte

L’incipit du conte se poursuit avec le portrait des personnages qui souligne les oppositions déjà relevées entre la richesse et la pauvreté, la ville et la campagne, la noblesse et le monde paysan.

4. Contrairement à ses sœurs qui éprouvent de la « jalousie » (l. 7) devant sa beauté, la Belle est à la fois belle est bonne « meilleure qu’elles ». (l. 9) Tandis que ses sœurs éprouvent de l’orgueil à être riches, passent leur temps en mondanités, « elles faisaient les dames » (l. 10), « elles allaient tous les jours au bal » (l. 12), la Belle lit «  de bons livres » (l. 14). Elles rêvent d’épouser des ducs et des comtes (l. 18), quand la Belle ne souhaite pas encore se marier pour « tenir de compagnie à son père ». Devant l’adversité elle se résigne à travailler avec courage : « elle ne pouvait se résoudre à abandonner son pauvre père dans le malheur […] le suivrait à la campagne pour le consoler et l’aider à travailler. » (l. 51-53) Ses sœurs refusent de partir à la campagne.    

 Les personnages masculins sont moins décrits : le père est riche et c’est « un homme d’esprit » (l. 3), ce qui explique le souci qu’il a de donner une bonne éducation à ses enfants. Ses fils ne sont pas du tout évoqués dans cet extrait, ce qui signifie qu’ils ne jouent qu’un rôle mineur dans l’histoire.

5 .Belle sera certainement le personnage principal du récit car le titre porte son nom, elle possède beaucoup de vertus longuement décrites.

6. « Personne », « on », « tout le monde » constituent les sujets des verbes aimer et dire du passage qui évoquent les commentaires des gens sur les jeunes filles. Les pronoms indéfinis et la locution indéfinie montrent bien que c’est un discours général qui est rapporté sans que soient identifiés précisément les locuteurs.

7. Il y a peu de marques de la présence du conteur dans ce passage, sinon aux lignes 18 à 19  « (car je vous ai dit que c’était le nom de la plus jeune) », la Belle, dis-je ».

Le commentaire du conteur est souligné par les parenthèses qui marquent son intrusion dans le récit. Il s’agit de rappeler au lecteur que ce récit est un conte qui a vocation à être dit à l’oral et que, dans ces conditions, le conteur doit rappeler les informations à son auditoire de crainte qu’il ne les oublie au fur et à mesure de l’histoire. On peut penser que l’auteur de La Belle et la Bête ne veut pas que le lecteur oublie le genre de récit qu’il est en train de lire.

J’enregistre une lecture orale

8.  Pour faire prendre conscience de l'intérêt de la lecture oralisée, il est utile d'écouter les enregistrements proposés par les élèves. On pourra donner aux élèves une copie de cette partie du texte, qu’ils pourront surligner selon les difficultés de la lecture à anticiper, selon les variations de tons qu’ils veulent exprimer.                                                                                  Ménager un temps de travail collectif pour entendre les lectures et en faire une analyse et une critique afin d’expliciter les contraintes liées à cet exercice. La version orale de ce texte dit par un acteur permettra ensuite de confronter les choix opérés, les préférences des uns et des autres quant aux mises en voix écoutées.
 

Trace écrite

Dans les contes de fées, la formule type "Il était une fois" ou "Il y avait une fois" fait pénétrer le lecteur dans un univers merveilleux.

L'histoire se déroule dans un passé lointain et dans des lieux imprécis. Les personnages eux-mêmes sont peu décrits : un surnom ou une caractéristique suffisent souvent à les désigner.

3

Un monstre terrifiant

Dernière mise à jour le 05 octobre 2016
Discipline / domaine
Lecture et compréhension de l'écrit
Objectif
- Lire, comprendre et interpréter un texte littéraire adapté à son âge et réagir à sa lecture.
- Découvrir un lieu caractéristique du conte de fées : le château
- Relever des indices du merveilleux
Durée
50 minutes (1 phase)
Informations théoriques
Ces deux extraits conduisent le lecteur dans un lieu emblé- matique du conte, le château abandonné comme il l’est aussi dans La Belle au bois dormant.
Le second extrait met en scène la rencontre entre le monstre et le père de la Belle. Il s’agit pour l’élève de se représenter la figue d’un monstre très peu décrit et dont le caractère effrayant ne se comprend qu’à ses paroles et aux réactions qu’il provoque.

1. Rencontre avec la Bête

collectif | 50 min. | mise en commun / institutionnalisation

Rappel des caractéristiques d'un récit merveilleux :

- personnage au portrait marqué (grande beauté, grande laideur, vieillesse excessive, jeunesse éternelle ... ) et au caractère affirmé (méchanceté extrême, gentillesse à toute épreuve, générosité ... )

- lieux typiques : forêt, château fastueux ou abandonné

-  pouvoir magique, créature surnaturelle.

Les élèves donnent des exemples en utilisant les contes déjà évoqués et leurs propres cultures (lecture personnelle, parcours littéraire en primaire, visionnage d'adaptation cinématographique, iconographique (BD)).

Présentation du texte ( oeuvre de référence, auteur, situation dans l'oeuvre)

Résumé - relais de la 1ère partie .

Lecture silencieuse

Elaboration d'un résumé du texte lu à partir des éléments compris et appréhendés par les élèves.

Questionnaire

 Je découvre le texte

1.  Le palais que découvre le père de la Belle est splendide, grand et illuminé.

Tout y est préparé pour le confort des habitants ou des visiteurs : l’écurie est ouverte et on y trouve du foin et de l’avoine en abondance. La table est mise et il y a « un bon feu » (l. 10).

2. Toutefois l’endroit semble vide « il fut bien surpris de ne trouver personne dans les cours » (l. 4-5) et si la table est mise, elle ne l’est qu’avec « un couvert » (l. 10).

3. Le marchand est accusé d’avoir cueilli des roses sur « une branche où il y en avait plusieurs » (l. 17-18). Pour le monstre il s’agit du geste d’un « ingrat » (l. 20).

4. Pour racheter sa faute le marchand devra persuader une de ses filles de venir « volontairement pour mourir » à sa place.

 

Je comprends le texte

5. La conjugaison des deux verbes, partir et jurer, au présent du mode impératif est un indice de l’autorité du monstre qui ne supporte pas qu’on ne lui obéisse pas.

6. La Bête dit détester les « compliments » (l. 29) et « les flatteries » (l. 30). Il ajoute : « je veux que l’on dise ce que l’on pense » (l. 29-30). Il aime donc la sincérité.

7.  Dans un premier temps, le père se jette à genoux et implore le pardon de la Bête. Quand la Bête lui propose d'échanger sa place avec l'une de ses filles, le père accepte juste pour pouvoir avoir le temps d'embrasser ses enfants et pour leur dire adieu. C'est lui qui reviendra auprès de la Bête pour y mourir.

8. À la fin de l’échange le monstre offre à son visiteur toutes les richesses qu’il pourra emmener. Cette générosité est étonnante et entre en conflit avec la cruauté de son attitude.

9. Cette activité doit permettre de structurer le portrait du monstre selon deux axes : son apparence et son attitude. Il est « monstre » car on le désigne ainsi : « répondit le monstre » (l. 28). Physiquement, « c’est une bête si horrible » (l. 19) que le père pense s’évanouir en le voyant. Mais il n’y a pas de description physique ; seule « une voix terrible » (l. 20) l’annonce. Sa cruauté se dit aussi dans la peine qu’il inflige pour le vol d’une rose, la mort. Cette cruauté est renforcée par la proposition qu’une fille remplace son père.

Analyse iconographique

L'animal choisi pour la représentation n'est pas facilement identifiable. Le caractère mi-humain, mi-bestial de la Bête, la position des personnages et la violence qui se dégage de la scène, la terreur qui se lit sur le visage du père sont restitués. La question conduira donc à définir ce que signifie « être fidèle à un récit ».

Je débats pour interpréter le texte

10. Mise en évidence de la notion de faute, de proportionnalité de la punition au regard de la faute, de la capacité laissée à l’accusé de se défendre et du déplacement de la punition sur un autre membre de la famille. La disproportion de la punition au regard de la faute peut conduire à s’interroger sur l’abus de pouvoir ou le pouvoir de la force..

Possibilité d'établir un parallèle avec un autre récit ou avec des cas concrets (récit personnel, situation historique ...)

 

Trace écrite

Dans le conte de fées, le château est un lieu symbolique. Des princes ou des princesses y habitent, mais il peut être aussi le repaire de monstres ou de créatures maléfiques.

Ici, le château est à l'image de la Bête, à la fois attirant (les lumières, le feu,le repas servi) et inquiétant (il est désert).

 

Travail personnel

Tu es nommé avocat d'office pour le père de Belle. Ecris un texte (plaidoierie) pour expliquer l'acte qu'a commis ton client et demander à la Bête d'être plus clément (moins sévère).

4

Une Bête sans esprit

Dernière mise à jour le 05 octobre 2016
Discipline / domaine
Lecture et compréhension de l'écrit
Objectif
• S’interroger sur la figure du monstre.
• Étudier un dialogue de conte.

Mettre en jeu un texte (lecture expressive)
Durée
50 minutes (1 phase)
Remarques
Ce dialogue entre la Belle et la Bête contribue à faire du monstre une figure moins univoque : on verra qu’elle possède des qualités qui vont susciter la compassion de la Belle.

1. Apparence physique et moralité

collectif | 50 min. | découverte

Présentation du texte (auteur, situation dans le récit intégral)

Lecture du paratexte ; anticipation sur le récit

Lecture silencieuse

Elaboration collective du sens du texte étudié , comparaison avec les propositions d'anticipation. 

Lecture oralisée par couple

 

Questionnaire

Je découvre le texte

1.  C’est le bruit qui annonce la Bête et provoque la peur. « Elle entendit le bruit que faisait la Bête. » (l. 2)
Le frémissement qu’éprouve la Belle est bien le signe de sa crainte. Quelques lignes plus loin (l. 5-6), le texte mentionne qu’elle parle « en tremblant ».

2. On ne possède pas d’indication sur le ton de la Bête. Toutefois on peut déduire qu’il est aimable, en relevant les nombreuses formules de politesse et les demandes qu’il adresse à la Belle : « voulez-vous bien » (l. 4), « Vous n’avez qu’à me dire de m’en aller si je vous ennuie » (l. 9-10).

À la fin de l’extrait on note que la Bête quitte la Belle en lui disant « tristement » adieu. (l. 51-52)

3. La Belle est courageuse, car malgré sa peur elle répond à la Bête et ose lui dire la vérité : qu’il est « bien laid » (l. 11).

Au nom de la franchise, elle refuse de l’épouser alors qu’elle manque « mourir de frayeur » (l. 41).

Je comprends le texte

4. Le texte fait apparaître ici les qualités de la Bête et c’est la Belle qui les reconnaît. La Bête a montré sa cruauté, on a relevé des signes de sa laideur ; ici elle se montre polie et bonne : « vous avez bien de la bonté », dit la Belle (l. 24).                La Bête ne cède pas à la colère devant le refus de la Belle de l’épouser. Elle est lucide et connaît sa laideur. Elle ne se trouve pas d’esprit.

5. La Belle souligne une contradiction dans l’aveu que fait la Bête de n’avoir pas d’esprit. Il faut de l’intelligence, celle qu’une bête n’a pas, pour vouloir avoir de l’esprit. La Belle reconnaît à la Bête une qualité humaine.

6. L’utilisation du conditionnel présent marque bien que la Bête ne se reconnaît pas assez d’intelligence pour lui adresser des propos agréables et courtois, pour la remercier de sa générosité.

7. La Belle oppose le physique aux qualités morales. On fera définir les défauts qui correspondent à un cœur faux, corrompu, ingrat, ou dits autrement, le mensonge, la méchanceté et l’ingratitude.

 

Trace écrite

Dans ce conte, la Bête, bien que repoussante, se montre sensible et généreuse. Consciente de sa laideur, elle agit avec humilité.

Ces qualités nuancent la figure du monstre : sous l'apparence de l'animal apparaît un être humain, qui touche le coeur de la Belle.

5

La fin de l'enchantement

Dernière mise à jour le 08 octobre 2016
Discipline / domaine
Lecture et compréhension de l'écrit
Objectif
Comprendre l’évolution d’un personnage.
Interpréter le dénouement.
Durée
55 minutes (1 phase)
Informations théoriques
Le dénouement engage à une interprétation du récit et du genre du conte. Toutefois il met aussi longuement en scène la métamorphose des sentiments de la Belle pour la Bête avec une dimension psychologique peu fréquente dans le conte. C’est un élément qui aidera les élèves à entrer dans une lecture plus historique de l’œuvre, dans une période où l’expression des sentiments devient un enjeu du récit, quel qu’il soit.

1. Dénouement heureux

collectif | 55 min. | mise en commun / institutionnalisation

Présentation du texte ( rappel du nom de l'auteur et du titre de l'oeuvre, situation de l'extrait dans l'oeuvre)

Lecture silencieuse

Construction collective de sens (évolution des personnages)

Questionnaire

 Je découvre le texte

1. Découpage du texte en 4 parties.                                                                                                                     Rappel du schéma narratif : étapes, dénouement et situation finale.                                                   Exemples de titres :                                                                                                                                                  « L’attente de la Belle » (l. 1 à 6) 

« La Belle accepte de se marier avec la Bête » (l. 7 à 19)  

« La métamorphose de la Bête » (l. 20 à 42)   

« Les retrouvailles avec la famille et la résolution du récit » (l. 42 à la fin)

Je comprends le texte

2. La Belle s’habille « magnifiquement » pour « plaire » à la Bête et elle s’ennuie dans l’attente de la retrouver ; enfin elle s’alarme de son retard. Ces trois indices montrent bien que la Belle ne craint plus la Bête.

3. Le verbe mourir est conjugué au futur de l’indicatif. Ce temps marque bien la certitude de la Belle que la Bête ne doit pas perdre la vie et donc qu’elle fera tout ce qui est en sa capacité pour sauver la Bête.

4. La métamorphose de la Bête est provoquée par l’acceptation du mariage auquel la Belle consent (« je vous donne ma main »). La suite vaut aussi pour une déclaration d’amour : « Hélas ! Je croyais n’avoir que de l’amitié pour vous, mais la douleur que je sens me fait voir que je ne pourrais vivre sans vous voir. »

5. La métamorphose de la Bête en « prince plus beau que l’Amour » (l. 25-26) constituera pour les élèves l’élément merveilleux le plus remarquable. On pourra cependant noter avec eux que ce n’est pas le premier phénomène : il y a tout d’abord le château qui s’illumine et la Bête qui disparaît ; viennent ensuite l’apparition du prince et l’explication de sa métamorphose en monstre ; l’arrivée d’une fée et la famille transportées dans le château de la Belle ; enfin la transformation des deux sœurs de la Belle en statues.

En étudiant l’expression de la joie de la Belle, on verra que ce qui la rend la plus heureuse, c’est de retrouver sa famille. À ce moment, elle « manqua mourir de joie ». (l. 43-44)

6. L’intervention de la fée à la fin du texte permet de tenir un discours moral explicite qui fait que la vertu est récompensée tandis que la méchanceté est punie. Dans le même temps la fée va avertir la Belle de ne pas se laisser détourner de cette vertu par le pouvoir. La leçon morale du conte est ainsi explicite.

Trace écrite

Généralement, le dénouement d'un conte de fées est heureux car il récompense le personnage vertueux , tandis que les méchants sont punis .

Dans le conte de Mme Leprince de Beaumont, la Belle a su écouter son coeur: c'est ce qui a mis fin au sortilège qui maintenait la bête dans un corps de monstre. Ses soeurs sont punies pour leur égoïsme.

 

Travail personnel

Sujet 1 :

Imagine les noces de la Belle et la Bête. Tu es l'organisateur de ce mariage, propose un projet.

Où va se dérouler le mariage ? Qui seront les invités ? Quels seront les éléments de décoration ?

Tu peux proposer un texte ou un schéma légendé.

 

Sujet 2

Imagine une autre fin heureuse ou triste.  Tu peux décider de ne pas sauver la Bête ou au contraire épargner les soeurs. C'est toi l'auteur !