Andrée Chédid (1920- 2011), est une femme de lettres et poétesse française d’origine syro-libanaise. C'est la mère du musicien Louis Chédid et grand-mère du chanteur -M- (Mathieu chédid).
Lecture littéraire:
Comment Andrée Chédid exprime-t-elle sa souffrance de voir sa fille grandir et bientôt se détacher d'elle?
I- Elle éprouve un amour très fort pour sa fille.
- Répétitions de GN avec le pronom possessif "ma", "mon": c'est sa fille elle est à elle, c'est un bien très précieux. Relation très intime, exclusivité.
- les petits mots doux "mon cygne", "mon genêt", "ma filante", "ma vermeille"... sont autant de mini-métaphores à chaque fois qui comparent la fille à des éléments positifs, harmonieux, gracieux.
-> c'est un poème lyrique, qui exprime des sentiments personnels très forts. (le mot "lyrisme" provient du mythe d'Orphée, qui chantait la perte de son épouse Eurydice, qu'il n'avait pas réussi à ramener du royaume des morts,d'une manière bouleversante accompagné d'une lyre (instrument de musique antique)
II- Le fait de la voir grandir est source de tristesse car cela veut dire qu'elle va bientôt partir
- les métaphores ont pour comparant des éléments aériens, qui volent: "oiseaux", "vent", "flocons", "étoile filante"! sa fille va s'envoler, partir vers d'autres horizons. Les métaphores végétales "genêt", "lande", "bruyère" sont des plantes sauvages, qu'on ne peut pas domestiquer: elle ne peut pas garder sa fille auprès d'elle.
- "demain t'emporte": le temps file et lui enlève sa fille. "à toi la vie, sel et soleil": sa fille part vers la vie, elle va se séparer d'elle.
- "ma vie s'éloigne à reculons": le départ de sa fille c'est l'arrêt de sa propre vie.
-> c'est également un poème pathétique: Andrée Chédid exprime sa tristesse du départ prochain de sa fille. Pathétique vient du grec "pathos" qui signifie "souffrance".