S'engager par les mots

Disciplines
Langage oral et écrit, Etude de la langue, Culture littéraire et artistique et Enseignement moral et civique
Niveaux
3ème.
Auteur
M. CARPIER
Objectif
- Revoir la versification.
- S'entraîner à la lecture analytique.
- Comprendre les mécanismes de l'engagement.
- Lire et comprendre des poèmes et des chansons.
- Étudier des figures de style et procédés poétiques.
Relation avec les programmes

Cycle 4 - Programme 2016

  • Lire un texte à haute voix de manière claire et intelligible ; dire de mémoire un texte littéraire ; s'engager dans un jeu théâtral.
  • Utiliser les ressources de la voix, de la respiration, du regard, de la gestuelle.
  • Utiliser des techniques multimodales (textes, sons et images).
  • Utiliser l'écrit pour réfléchir, se créer des outils de travail.
  • En réponse à une consigne d'écriture, produire un écrit d'invention s'inscrivant dans un genre littéraire du programme, en s'assurant de sa cohérence et en respectant les principales normes de la langue écrite.
  • Communiquer par écrit et sur des supports variés (papier, numérique) un sentiment, un point de vue, un jugement argumenté en tenant compte du destinataire et en respectant les principales normes de la langue écrite.
  • Cultiver la sensibilité à la beauté des textes poétiques et s'interroger sur le rapport au monde qu'ils invitent le lecteur à éprouver par l'expérience de leur lecture.
  • S'interroger sur les notions d'engagement et de résistance, et sur le rapport à l'histoire qui caractérise les œuvres et textes étudiés.
  • Expliquer le sens et l'importance de l'engagement individuel ou collectif des citoyens dans une démocratie.
  • Expliquer le lien entre l'engagement et la responsabilité.
Dates
Créée le 08 août 2018
Modifiée le 11 août 2018
Statistiques
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Licence
CC-BY-NC-SALicence Creative Commons : Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage des conditions initiales à l'identique ?.

- En quoi la poésie permet-elle de dénoncer ?
- Séquence de 3e dédiée à l'étude de poèmes engagés.
- Projet final : rédaction et mise en voix d'un poème engagé.
- Thématiques : "Visions poétiques du monde / Dénoncer les travers de la société".

Déroulement des séances

1

A mon frère blanc, de Léopold Sedar Senghor

Dernière mise à jour le 08 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Lire et comprendre un poème.
- Rédiger le bilan d'une lecture analytique.
- Se sensibiliser au racisme et à la négritude.
- Repérer des procédés et des figures de style.
- Observer et commenter la forme d'un poème.
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Informations théoriques
Le mot « Négritude » est un néologisme employé pour la première fois par Aimé Césaire dans son « Cahier d’un retour au pays natal », paru en 1939. Une des définitions qu’il en donne est : « La simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. »
Remarques
Support : "A mon frère blanc", poème de Léopold Sedar Senghor.

1. Activité 1 : Lecture individuelle du poème et travail de repérage

individuel | 25 min. | recherche

Sur votre feuille d’activités, faites toutes les remarques et observations nécessaires sur la présentation de ce texte et ses caractéristiques (poème, vers, strophes, syllabes, ponctuation, rimes, jeux de mots etc.).

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  • Poème d'une seule strophe, composée de 16 vers au total, pas de rimes particulières, pas de type de vers particulier.
  • Expression "Cher frère blanc" (v.1) qui fait penser au genre épistolaire, à une lettre qui constituerait un appel à la fraternité.
  • Anaphore filée tout au long du poème, qui fait penser à une chanson ou une comptine que l'on répète.
  • Champ lexical des couleurs dans la totalité du poème, et toujours en fin de vers.
  • Cycle continuel du temps représenté par l'emploi du passé composé, du présent et du futur.
  • Toujours le même système de ponctuation : virgule présente à la césure du vers, et point à la fin.
  • Opposition entre le "je" représentant le poète et l'homme de couleur, et le "tu" représentant l'homme blanc.
  • Rupture dans le poème à partir du vers 7 : "Tandis que toi, homme blanc".

  • Chute du poème représentée par une question rhétorique (v.16) qui n'appelle à aucune contre-réponse.

2. Activité 2 : Questions

individuel | 20 min. | recherche

Activité 2 : Répondez aux questions suivantes.

  1. Que peut-on dire sur la situation d’énonciation de ce poème ?
  2. Quel est la thématique, le propos voire le message de ce poème ?
  3. Quels procédés littéraires ou figures de style contient ce poème ?
  4. Ce poème contient-il des champs lexicaux ? Si oui, lesquels ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. Dans ce poème, le poète s'adresse à "tu", qui désigne "l'homme blanc". Le moment de l'écriture est le présent puisque c'est le temps verbal qu'on retrouve à la toute fin du poème.
  2. La thématique de ce poème est la négritude, ou encore le racisme. Mais son message est avant tout la tolérance.
  3. Ce poème contient une anaphore qu'on retrouve quasiment du début à la fin : "Quand [...] j'étais [...]". On retrouve aussi une question rhétorique dans le dernier vers.
  4. Ce poème contient deux champs lexicaux majeurs : celui des couleurs et celui des âges de la vie humaine.

3. Activité 3 : Bilan de la séance

individuel | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Rédigez un court paragraphe de conclusion sur ce poème.

Pour Senghor, la négritude militante consiste à assumer un passé, à le faire renaître et à l’actualiser afin que les "nègres" apportent leur contribution à la civilisation de « l’universel ». Pour lui : « La négritude est le patrimoine culturel, les valeurs et surtout l’esprit de la civilisation négro- Africaine ». Dans ce poème, il joue sur les mots et retourne les arguments de l'homme blanc raciste envers les hommes dits "de couleur".

2

Les thématiques liées à l'engagement

Dernière mise à jour le 10 août 2018
Discipline / domaine
Enseignement moral et civique
Objectif
- Définir les termes "valeurs" et "révolte".
- Lire et comprendre des images mobiles.
- Comprendre le rapport entre ces deux mots.
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : Vidéos de la chaîne "Et tout le monde s'en fout".

- Vidéo 1 : "Les Valeurs"
https://www.youtube.com/watch?v=OqInPOy50p4

- Vidéo 2 : "La Révolte"
https://www.youtube.com/watch?v=FNKm3GV1r_k

1. Activité 1 : Visionnage des vidéos et prise de note des élèves

individuel | 30 min. | recherche

Soyez attentif(ve) pendant le visionnage des deux extraits vidéos. Prenez bien en note les informations qui vous semblent les plus importantes dans chaque vidéo, car on vous posera peut-être quelques questions ensuite…

Mise en commun en cours dialogué :

  1. "Et tout le monde s'en fout : Les Valeurs" : Les valeurs sont évolutives, c'est-à-dire qu'elles peuvent changer avec le temps. Elles font partie intégrantes de l'identité d'une personne. De ce fait, chaque individu possède ses propres valeurs, qui peuvent être différentes de celles des autres. Il est essentiel de choisir soi-même les valeurs que l'on souhaite défendre et qui correspondent le plus à notre personnalité. Attention cependant à ne pas imposer ses valeurs aux autres et à confondre "valeur" et "croyance". Une "valeur" est une chose en laquelle on croit, tandis qu'une "croyance" correspond à des règles et des choix que l'on met en place pour défendre et respecter nos valeurs. Le psychologue Shalom Schwartz a fait le tour du monde pour identifier et lister les valeurs universelles, c'est-à-dire celles que quasiment toutes les civilisations et cultures ont en commun.
  2. "Et tout le monde s'en fout : La Révolte" : La révolte désigne le refus de l'oppression. Le mot vient du latin "revolutio", qui signifie "le retour". Toute révolution mène généralement à un "retour" à des règles passées. Il est prouvé que les révoltes non violentes ont obtenu plus de succès que les révoltes violentes. La révolte désigne un sentiment de rébellion généralisé, qui mène généralement à ce qu'on appelle la "révolution". Le Banquet des Affamés est une oeuvre de Didier Daeninckx qui raconte les exploits d'un héros, Maxime Lisbonne (1839-1905), formidable agitateur qui se relève toujours.

2. Activité 2 : Liste des causes pour lesquelles l'être humain s'engage

individuel | 15 min. | recherche

Faites la liste de toutes les autres causes pour lesquelles les gens, artistes, poètes et poétesses, écrivain(e)s, dramaturges, chanteurs(euses), acteurs et actrices ou militant(e)s peuvent s’engager. Trouvez-en un maximum.

Mise en commun en cours dialogué :

  • Incivilité
  • Racisme
  • Injustice
  • Sexisme
  • Inégalité
  • Violence
  • Politique
  • Pauvreté
  • Insécurité
  • Misogynie
  • Intolérance
  • Prostitution
  • Xénophobie
  • Harcèlement
  • Homophobie
  • Antisémitisme
  • Discrimination
  • Abus de pouvoir

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopiez en rouge le bilan de la séance.

L’engagement est une décision volontaire de participation à un projet, à une action, ou autre, s’inscrivant dans le temps. L’engagement peut se faire à travers un projet personnel ou collectif. Mais il se développe en littérature à partir des années 1930, et connaîtra un peu plus tard un fort engouement grâce à des écrivains et écrivaines qui le promeuvent tels que Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

3

Je trahirai demain, de Marianne Cohn

Dernière mise à jour le 10 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Pratiquer le repérage sur texte.
- Comprendre l'implicite d'un texte.
- Dégager les axes de lecture d'un texte.
- Repérer et analyser des figures de style.
- Repérer et analyser des procédés stylistiques.
Durée
55 minutes (4 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : "Je trahirai demain", poème de Marianne Cohn (1943).

1. Activité 1 : Lecture individuelle du poème et premières impressions

individuel | 25 min. | recherche

Lisez attentivement le poème ci-dessous et rédigez vos premières impressions. Pour rappel, les premières impressions correspondent aux émotions et sentiments que suscitent le texte, aux hypothèses de lecture, à ce que vous imaginez en lisant ce texte.

Mise en commun en cours dialogué :

  1. Un poème tragique.
  2. Un poème héroïque.
  • Annonce de la mort à venir de la poétesse (suicide).
  • Poétesse prisonnière, loin de chez elle, seule, torturée.
  • Emploi du futur, temps de la certitude, qui représente la fatalité.
  • Poétesse qui s'adresse parfois à ses tortionnaires, acte courageux.
  • Euphémisme lorsque la poétesse parle de "trahir la vie" = se suicider.
  • Omniprésence de la négation, qui montre la détermination de la résistante, et sa révolte.
  • Opposition entre "aujourd'hui" et "demain" dans le poème souligne le sacrifice de la poétesse.
  • Utilisation de l'impératif envers ses tortionnaires, qui représente presque un appel à la torture.
  • Présence d'une antithèse aux vers 4 et 5 : « Vous ne savez pas le bout de mon courage. Moi je sais. »
  • Poétesse qui choisit le suicide plutôt que la trahison envers son pays, sa patrie, sa famille et ses amis.
  • Evolution du sens du mot « trahison » tout au long du poème, ce qui montre la force de caractère de la poétesse.
  • Emploi de la synecdoque(ou métonymie) : les bourreaux sont désignés par les parties de leur corps ou leurs vêtements.

2. Activité 2 : Travail de repérage

individuel | 20 min. | entraînement

Commencez votre travail de repérage. Utilisez des codes couleurs, indique la légende à droite du texte, et n’hésitez pas à l’annoter (c’est-à-dire écrire des petites notes sur les côtés).

3. Activité 3 : Travail à faire à la maison pour le cours suivant

individuel | 0 min. | recherche

Pour le prochain cours, renseignez-vous et rédigez un petit paragraphe qui présente en quelques mots la vie de Marianne Cohn.

"Marianne Cohn est une résistante1 allemande, née le 17 septembre 1922 à Mannheim et morte assassinée le 8 juillet 1944 en Haute-Savoie." (Source : Wikipédia) "Dès 1941, la jeune Marianne entre en résistance puis participe à la construction du MJS (mouvement de la jeunesse sioniste). Puis, sous le pseudonyme de Colin, elle a pour tâche de faire passer des enfants juifs vers la Suisse. Arrêtée en 1943, elle est relâchée au bout de trois mois. C’est de cette période que l’on date – sans en être absolument sûr – la composition du poème « Je trahirai demain". (Source : Philo Français)

4. Activité 4 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopiez en rouge le bilan de la séance dans le tableau ci-dessous.

« Je trahirai demain » est l’un des textes poétiques les plus reconnus de la Seconde Guerre mondiale. Les circonstances de son écriture sont tragiques et un certain mystère plane sur son auteure effective. Néanmoins, il évoque des événements graves ne pouvant que toucher les consciences contemporaines. Pourtant ce succès, il le doit surtout à la force d’une écriture que l’on peut qualifier de « poétique », c’est-à-dire de « créatrice ».

4

Vous qui savez, de Charlotte Delbo

Dernière mise à jour le 10 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Compléter un tableau analytique.
- Repérer / citer des procédés littéraires.
- Analyser / interpréter des procédés littéraires.
Durée
55 minutes (2 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : « Vous qui savez », poème de Charlotte Delbo, issu du recueil "Auschwitz et après : Aucun de nous ne reviendra", Éditions de Minuit (1970).

1. Activité 1 : Lecture individuelle du poème et analyse

individuel | 45 min. | recherche

Lisez en silence le poème de Charlotte Delbo, puis complétez le tableau d’analyse ci-dessous.

Correction et mise en commun en cours dialogué :

 

PROCEDES LITTERAIRESPASSAGES DU TEXTEANALYSE / INTERPRETATION
Adresse"Vous qui savez" (v.1)Permet d'interpeler les lecteurs, de les inclure et de faire en sorte qu'ils se sentent concernés
Antithèse

"[...] que la faim fait briller les yeux / que la soif les ternit" (v.2 - 3)

Illustre la souffrance physique des prisonniers des camps, qui passent d'un extrême à l'autre.
Emploi du "Ô" lyrique

"Ô vous qui savez" (v.)

Procédé emphatique, met en avant les émotions fortes de la poétesse.
Anaphore

"Ô vous qui savez / saviez-vous [...]" (tout au long du poème)

Offre au poème un rythme et une musicalité qui l'apparentent à une chanson / comptine.
Antithèse

"que le matin on veut mourir / que le soir on a peur" (v.8 - 9)

Montre que les déportés retrouvent espoir chaque matin, et le perdent chaque soir après leur labeur.
Antithèse

"un jour est plus qu’une année / une minute plus qu’une vie" (v.11 - 12)

Souligne la perte de la notion du temps lorsqu'on est dans les camps. Chaque minute de survie compte.
Personnification(négative)

"les pierres du chemin ne pleurent pas" (v.18)

"Les pierres du chemin" désignent le trajet qui mène les déportés vers les camps, elles sont associées au verbe pleurer, qui est une action humaine.
Antithèses(dans toute la dernière strophe)Finalement, toutes ces antithèses sont destinées à dénoncer l'opposi-tion entre le quotidien insoutenable des déportés, et le quotidien tran-quille de ceux qui n'ont pas résisté.
Jeu avec les temps verbaux

"Le saviez-vous / vous qui savez." (v.23 - 24)

L'imparfait sert à former une phrase interrogative destinée à sous-enten-dre que les lecteurs ne pouvaient pas "savoir" ce que subissaient réel-lement les déportés, vu qu'ils ne l'ont pas vécu. Quant au présent, il rap-pelle que les lecteurs "savent" que toute cette horreur a bien eu lieu.

2. Activité 2 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopiez en rouge le bilan de la séance.

Charlotte Delbo a 33 ans lorsqu'elle écrit ces vers, en 1946. Elle est hospitalisée pour soigner un corps meurtri par la déportation, un cœur abîmé et une âme mal en point. Après la lutte contre l’occupant nazi dans la résistance française, l’emprisonnement, la déportation à Auschwitz-Birkenau, la libération, elle s’est écroulée. Elle est vaincue par toutes ces morts dont elle n’a pu faire le deuil. Alors, pour repousser les ombres, elle écrit. Elle écrit comme on pleure, en mémoire des disparus.

5

Mélancholia, de Victor Hugo

Dernière mise à jour le 11 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Pratiquer la lecture analytique.
- Enrichir son vocabulaire personnel.
- Repérer et analyser des figures de style.
- Repérer et analyser des procédés stylistiques.
Durée
110 minutes (4 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : « Mélancholia », poème de Victor Hugo issu du recueil intitulé "Les Contemplations", Livre III.

1. Activité 1 : Lecture individuelle du poème +

individuel | 15 min. | découverte

Lisez attentivement le poème ci-dessous. Puis, écoutez la mise en voix de ce poème en vous montrant attentif(ve) au ton, au rythme et à l’interprétation. Quelles sont vos premières impressions sur ce poème ?

2. Activité 2 : Travail sur le vocabulaire

individuel | 20 min. | recherche

Observez bien tous les mots en gras soulignés dans le poème.

  1. Recopiez-les sur une copie simple.
  2. Essayez de deviner vous-même le sens de chacun de ces mots.
  3. Demandez un dictionnaire pour vérifier vos hypothèses et les corriger.

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  • Une meule (n. fém.) : partie du moulin qui sert à broyer et à moudre la farine ou le blé.

  • Un bagne (n. masc.) : lieu dans lequel étaient détenus les condamnés aux travaux forcés.

  • L'airain (n. masc.) : métal extrêmement dur et solide, mélange entre du cuivre et du bronze.

  • Le rachitisme (n. masc.) : maladie de croissance très grave, qui touche surtout les enfants sous-alimentés.

  • L'opprobre (n. masc.) : honte démesurée que l'on afflige volontairement à quelqu'un dans le but de l'humilier.

  • Un blasphème (n. masc.) : parole ou acte qui outrage une religion ou une divinité.

  • Fécond (adj.) : qui est fructueux, riche, fertile, productif.

3. Activité 3 : Analyse du poème

individuel | 55 min. | recherche

Commencez la lecture analytique de ce poème. Voici une liste de tous les éléments que vous pouvez observer, repérer, analyser et interpréter :

  • Quel est le genre de ce texte ? Quels sont les éléments qui le prouvent ?
  • À quels temps sont conjugués les verbes ? Quelle est leur valeur ?
  • Quels sont les différents champs lexicaux présents dans ce texte ?
  • Ce texte a-t-il des particularités, une originalité ?
  • Que peut-on dire de la ponctuation dans ce texte ? Qu’est-ce qu’elle exprime ?
  • Qui est le locuteur (ce qui / celui / celle qui parle) dans ce texte ?
  • À qui s’adresse le locuteur ?
  • Ce texte contient-il des figures de style ? Lesquelles ? À quoi servent-elles ?
  • Qu’est-ce qui est évoqué dans ce texte, quelles sont les thématiques abordées ?
  • Quel message l’auteur cherche-t-il à faire passer ? Que dénonce-t-il ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. L'évocation du travail des enfants dans les usines.
  2. La dénonciation des conséquences du travail sur l'être humain.
  3. L'expression d'une forte indignation.

4. Activité 4 : Bilan de la séance

collectif | 20 min. | mise en commun / institutionnalisation

En binômes, rédigez un bilan de ce poème. Demandez-vous ce que chaque lecteur ou lectrice devrait retenir de ce texte.

Dans ce poème, publié en 1856, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants. Ce texte dénonce avant tout l’exploitation des enfants dans les usines de l’époque. Mais il sert également à transmettre aux lecteurs les sentiments du poète ainsi que ses idées de justice et de liberté. Enfin, ce poème est aussi et surtout un instrument de dénonciation. Pour Hugo, l’écriture doit servir à faire évoluer les mentalités.