Grandir au contact des autres

Disciplines
Langage oral et écrit, Etude de la langue, Culture littéraire et artistique, Éducation aux médias et à l'information et Enseignement moral et civique
Niveaux
5ème.
Auteur
M. CARPIER
Objectif
- Découvrir le genre autobiographique / épistolaire.
- Lire des textes variés sur l’enfance et l’adolescence.
- S’interroger sur le rapport aux autres, la tolérance etc.
- Développer le vocabulaire des sentiments et des émotions.
Relation avec les programmes

Cycle 4 - Programme 2016

  • S'estimer et être capable d'écoute et d'empathie.
  • Identifier et exprimer en les régulant ses émotions et ses sentiments.
  • Utiliser des dictionnaires et encyclopédies sur tous supports.
  • Participer à une production coopérative multimédia en prenant en compte les destinataires.
  • Découvrir diverses formes, dramatiques et narratives, de la représentation des relations avec autrui .
  • Comprendre la complexité de ces relations, des attachements et des tensions qui sont figurés dans les textes, en mesurer les enjeux .
  • S'interroger sur le sens et les difficultés de la conquête de l'autonomie au sein du groupe ou contre lui.
  • Interagir dans un débat de manière constructive et en respectant la parole de l'autre.
  • Lire et comprendre en autonomie des textes variés, des images et des documents composites, sur différents supports (papier, numérique).
  • Lire, comprendre et interpréter des textes littéraires en fondant l'interprétation sur quelques outils d'analyse simples.
  • En réponse à une consigne d'écriture, produire un écrit d'invention s'inscrivant dans un genre littéraire du programme, en s'assurant de sa cohérence et en respectant les principales normes de la langue écrite.
  • Communiquer par écrit et sur des supports variés (papier, numérique) un sentiment, un point de vue, un jugement argumenté en tenant compte du destinataire et en respectant les principales normes de la langue écrite.
  • Utiliser l'écrit pour réfléchir, se créer des outils de travail.
Dates
Créée le 29 juillet 2018
Modifiée le 06 août 2018
Statistiques
1769 téléchargements
22 coups de coeur
Licence
CC-BY-NC-SALicence Creative Commons : Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage des conditions initiales à l'identique ?.

---> Séquence inspirée du manuel "Lelivrescolaire".

- Pourquoi racontons-nous notre enfance ?
- Étude d'un groupement de textes divers et variés.
- Thématique : "Avec autrui : Amis, famille, réseaux".
- Projet final : rédaction d'une lettre + recueil collectif.
- Étude du genre épistolaire et de ses caractéristiques.
- Séquence de 5e dédiée aux récits d'enfance / d'adolescence.

Déroulement des séances

1

Bandes de jeunes

Dernière mise à jour le 29 juillet 2018
Discipline / domaine
Culture littéraire et artistique
Objectif
- Lire des images fixes.
- S'entraîner à l'interprétation.
- Comprendre ce qu'est un groupe.
- Travailler en collaboration avec les autres.
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : Photographies célèbres représentant des groupes de jeunes. "Les pieds au mur", de Robert Doisneau, "Grease", du film de Randal Gleiser, "Bandes de filles", du film de Céline Sciam + Fiche outil n°5 « Analyser une image fixe ».

1. Activité 1 : Observation des photographies + premières impressions des élèves

groupes de 4 | 10 min. | découverte

En groupe, observez les quatre images et échangez vos premières impressions et vos ressentis tous ensemble. Que pensez-vous de ces images ?

2. Activité 2 : Analyse collective des différentes photographies

groupes de 4 | 35 min. | recherche

Répondez tous ensemble aux questions en faisant des phrases complètes. Attention ! Tous les membres du groupe doivent écrire, car vous devez conserver ces réponses dans votre classeur ! N’hésitez pas à utiliser la Fiche outil n°5 « Analyser une image fixe » en guise d’aide !

  1. a) Combien sont-ils dans cette bande d’amis ? b) Pourquoi est-ce difficile de le savoir ? c) À votre avis, que peut penser le petit garçon qui les regarde ? (photographie de Robert Doisneau)
  2. a) À quoi voit-on que ces garçons font partie d’une même bande ? b) Qui semble être leur chef ? Justifiez votre réponse par deux éléments au moins. (photographie "Grease")
  3. a) Comment est montrée l’amitié entre les deux filles au premier plan ? Commentez ce qu’elles font, mais aussi leur apparence. b) Les filles à l’arrière-plan font-elles partie de la même bande ? (photographie "Bandes de filles")
  4. Quels sont les signes de complicité entre les filles ? (photographie "Bandes de filles")
  5. Quelles ressemblances et quelles différences remarquez-vous entre les bandes représentées sur cette page ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. a) Il y a quatre garçons dans cette bande d'amis. b) Il est difficile de compter les garçons qui font le poirier contre le mur car leurs bras et leurs jambes sont comme mélangés. Cela montre bien l'unité de ce groupe d'enfants. c) Le petit garçon aimerait surement faire partie de la bande et jouer avec les garçons plus grands.
  2. a) Plusieurs éléments montrent que les garçons font partie d'une même bande : à l'exception de celui qui est au premier plan, en noir, tous les garçons portent des tenues argentées similaires. Ils ont tous le même type de coiffure. Enfin, ils dansent en rythme, faisant le même mouvement avec leurs bras. b) Le garçon vêtu de noir semble être leur chef. D'abord, il est placé au premier plan (comme pour être le guide de la chorégraphie). La différence entre sa tenue et celle de ses comparses est aussi un signe qu'il se démarque des autres, qu'il est leur chef.
  3. a) L'amitié entre les deux filles est soulignée par les similitudes que l'on observe entre elles : d'une part elles dansent en rythme, tapant dans leurs mains en même temps. Ensuite, elles portent le même type de débardeur et ont la même coupe de cheveux (carré long). b) Oui, les filles à l'arrière-plan font partie de la même bande. Preuve en est le fait qu'elles exécutent la même danse (cela est particulièrement visible pour celle placée à gauche et celle habillée en jaune).
  4. Leur complicité est soulignée par l'échange de sourires et de regards complices.
  5. Les bandes représentées dans les documents 1 et 3 sont des bandes de garçons. À l’inverse, celles représentées dans les documents 4 et 5 sont des bandes de filles. On peut rapprocher les bandes des documents 3 et 4 qui semblent unies par la pratique de la danse et par le fait qu’à chaque fois, les membres des bandes portent des tenues similaires.

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopiez le bilan de la séance sur votre feuille d’activités.

Représenter une bande d’amis est intéressant car cela permet de montrer la complexité des relations humaines. Une bande, c’est une source d’énergie et de sentiments intenses, mais c’est comme une petite société : certains membres peuvent se rapprocher, s’éloigner, prendre le dessus, trahir, partir...

2

Pas de papa

Dernière mise à jour le 06 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Savoir ce qu'est la synonymie.
- Répondre à des questions par des phrases.
- S'entraîner à lire et analyser un texte littéraire.
Durée
55 minutes (2 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : "Le Papa de Simon", de Guy de Maupassant (1879).

1. Activité 1 : Lecture expressive de l'extrait + analyse

individuel | 45 min. | recherche

Écoute attentivement la lecture à voix haute du texte, puis répond aux questions en faisant des phrases complètes.

  1. Simon est victime de « rumeurs ». Trouve des synonymes de ce mot.
  2. a) Quelle est la situation familiale de Simon ? b) Est-ce une situation habituelle au XIXᵉ siècle ? Justifie ta réponse en citant le texte.
  3. Pourquoi le « gars » insiste-t-il pour connaître le nom de Simon ?
  4. a) Un autre élève est élevé par sa mère : où est son papa ? b) Qu’espérait Simon en attirant l’attention sur ce camarade ? c) A-t-il obtenu la réaction qu’il attendait ?
  5. a) À quoi le narrateur compare-t-il les enfants aux lignes 18 à 20 ? b) Pourquoi effectue-t-il ce rapprochement ?
  6. Comment les enfants se comportent-ils envers Simon ? Justifie en citant le texte.
  7. Que ressent Simon à la fin de l’extrait ? Justifie ta réponse en citant le texte.
  8. Quel sentiment le narrateur cherche-t-il à créer chez les lecteurs ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. La langue française possède un grand nombre d’expressions pour désigner la rumeur : le « ouï-dire », le « bouche-à-oreille », le « ragot », le « racontar », le « potin », le « on-dit ».
  2. a) Simon est le fils d'une femme célibataire surnommée « la Blanchotte ». b) Ce n'est pas une situation habituelle au XIXe siècle, les camarades de Simon n'ont jamais rencontré d'enfant vivant dans la même situation : « cette chose extraordinaire, impossible, monstrueuse - un garçon qui n'a pas de papa » (l.9 - 10).
  3. Le « gars » insiste pour connaitre le nom de famille de Simon car il sait que ce dernier l'ignore, puisqu'il ignore l'identité de son père. En lui posant cette question, il cherche à mettre Simon en difficulté et à l'humilier.
  4. a) Le papa de l'autre élève est au cimetière. b) En attirant l'attention sur ce camarade, Simon espérait que les garçons du groupe se rendraient compte qu'il n'est pas le seul à ne pas avoir de papa ; il souhaitait faire diversion, afin qu'on le laisse tranquille. Il espérait également sans doute un soutien de la part de ce garçon qui, comme lui, n'a pas de papa. c) Simon n'a pas obtenu la réaction qu'il attendait ; au lieu de lui apporter son soutien, son camarade souligne la différence de leur situation familiale et en tire de la fierté : « Il est mort, déclara l'enfant avec une fierté superbe, il est au cimetière, mon papa. » (l. 26).
  5. a) Le narrateur compare les enfants à des bêtes : « ces fils des champs, plus proches des bêtes » (l.18 -19). b) Le narrateur effectue ce rapprochement pour souligner la cruauté des enfants face à Simon : leur réaction témoigne d'une absence d'humanité.
  6. Les enfants se moquent de Simon et en font le souffre-douleur du groupe, ils s’unissent pour l’exclure de leur bande : « Et ces polissons [...] se bousculaient en se serrant de plus en plus, comme si eux, les légitimes, eussent voulu étouffer dans une pression celui qui était hors la loi. » (l. 29 à 31).
  7. Simon ressent une immense solitude : « Alors, il sentit dans son coeur un grand écroulement. » (l. 40).
  8. Le narrateur cherche à créer chez le lecteur un sentiment de pitié, de compassion envers Simon.

2. Activité 2 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopie le bilan de la séance sur ta feuille d’activités.

Les récits d’enfance permettent parfois d’évoquer les sentiments et les émotions que ressentent les jeunes lorsqu’ils sont moqués, harcelés ou victimes de la méchanceté des autres. Ils permettent aussi de parler de sujets difficiles comme le divorce des parents ou la perte d’un être cher.

3

D'un groupe à l'autre

Dernière mise à jour le 29 juillet 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Savoir ce qu'est une autobiographie.
- S'interroger sur la question de l'identité.
- Réviser le présent de l'indicatif et ses valeurs.
- S'interroger sur la notion de "double nationalité".
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : "Le Gone du Chaâba", de Azouz Begag, Éditions Le Seuil (1986).

1. Activité 1 : Lecture expressive de l'extrait

collectif | 10 min. | découverte

Écoute attentivement la lecture à voix haute de cet extrait.

2. Activité 2 : Analyse de l'extrait

individuel | 35 min. | recherche

Réponds aux questions suivantes en faisant des phrases complètes :

  1. a) Qui est l’auteur de ce récit ? b) Le narrateur et le personnage principal sont-ils la même personne ? Justifie ta réponse.
  2. a) À quel temps le récit est-il mené ? b) Quelle est la valeur de ce temps ?
  3. a) Quel objectif le narrateur se donne-t-il au début de l’extrait ? Pourquoi ? b) Y parvient-il ?
  4. Qu’est-ce que les amis d’Azouz reprochent à celui-ci ? Justifie ta réponse.
  5. Que peut-on dire de leur attitude ? Cite au moins un passage du texte.
  6. a) Que ressent Azouz à ce moment-là ? b) Comment aurais-tu réagi à sa place ?
  7. a) Comment le mot « bidonville » est-il formé ? b) Propose une définition.

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. a) L'auteur de ce récit est Azouz Begag. b) Le narrateur et le personnage principal sont bien une seule et même personne, car le récit est écrit à la première personne du singulier ("je").
  2. a) Le récit est écrit au présent de l'indicatif. b) Ici, le présent est un présent de narration : le narrateur raconte son enfance (donc une période passée), au présent, pour la rendre plus vivante, plus « présente » pour le lecteur.
  3. a) Au début de l'extrait, le narrateur se donne pour objectif d'être parmi les meilleurs à l'école, car il a honte de son ignorance. b) Le narrateur parvient à atteindre cet objectif : il fait désormais partie des meilleurs élèves et le maître lui a même suggéré de s'asseoir à côté du premier de la classe.
  4. Les amis d'Azouz lui reprochent de renier leur groupe, celui des Algériens, pour rejoindre le groupe des Français : « faut savoir si t'es avec eux ou avec nous ! Faut le dire franchement » (l.44).
  5. Les amis d'Azouz sont probablement jaloux de sa réussite : ils lui en veulent de vouloir réussir à l'école et d'y parvenir. Ils lui reprochent sans doute, aussi, de s'ouvrir à des personnes extérieures au groupe des Algériens. Mais quelles qu'en soient les raisons, leur attitude n'est pas justifiable : ils cherchent à intimider Azouz, à l'humilier pour se venger.
  6. a) Azouz est tiraillé entre deux groupes : il souhaite à la fois réaffirmer son appartenance au groupe des Algériens, mais il sait aussi qu'il est en train de s'éloigner d'eux : « J'ai honte. J'ai peur. Je ne peux pas crâner car je crois qu'ils ont raison » (l.41). b) De nombreuses réponses sont possibles. Ce qui importe est que l'élève soit capable d'expliquer son choix.
  7. a) "Bidonville" est un nom commun masculin singulier composé de deux noms communs : "bidon" et "ville". b) Un "bidonville" désigne un ensemble d'habitations pauvres et précaires qui accueillent les personnes les plus défavorisées. Les bidonvilles se trouvent généralement à la périphérie des villes (loin du centre).

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopie le bilan de la séance sur ta feuille d’activités.

Lorsque l’auteur d’un récit revient sur son passé pour raconter sa propre vie, on parle d’une autobiographie : c’est le cas dans Le Gone du Chaâba. Dans l’autobiographie : auteur = narrateur = personnage. Ici, l’écrivain nous raconte ses problèmes autour de l’identité et de l’immigration.

4

Toute petite

Dernière mise à jour le 29 juillet 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- S'entraîner à la lecture analytique.
- Lire et comprendre un texte littéraire.
- Distinguer l'autobiographie de l'autofiction.
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : "No et moi", de Delphine De Vigan, Éditions Jean-Claude Lattès (2007).

1. Activité 1 : Lecture expressive de l'extrait

collectif | 10 min. | découverte

Écoute attentivement la lecture à voix haute de cet extrait.

2. Activité 2 : Analyse de l'extrait

individuel | 35 min. | recherche

Réponds aux questions en faisant des phrases complètes.

  1. a) L’auteur de ce texte est-il le personnage principal de l’histoire ? b) Par conséquent, ce texte est-il une autobiographie ?
  2. Relis la 2e phrase du 1er paragraphe. Pourquoi est-elle si longue ?
  3. Relève dans le texte au moins deux expressions qui montrent que Lou est une jeune fille solitaire.
  4. Quel sentiment la narratrice éprouve-t-elle en observant Axelle et Léa ? Justifie ta réponse en citant le texte.
  5. a) Pour quelle raison Lou se sent-elle si différente des autres lycéennes ? b) Quel adjectif répète-t-elle quand elle se décrit ?
  6. a) Pourquoi Lou décide-t-elle finalement de ne pas aller à la fête organisée par Axelle et Léa ? b) Comment réagissent Axelle et Léa le lendemain ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. a) L'auteur de ce texte est Delphine de Vigan, née en 1966, alors que le personnage principal est Lou Bertignac, une adolescente de treize ans. b) Ce texte n'est pas une autobiographie car l'auteur et le personnage principal ne se confondent pas.
  2. La deuxième phrase est très longue car elle énumère tout ce que Lou (qui est surdouée) perçoit avec une acuité hors du commun. La longueur de cette phrase symbolise également le dynamisme, l'effervescence de la vie adolescente que Lou observe mais à laquelle elle ne participe pas.
  3. Les deux expressions qui montrent que Lou est une jeune fille solitaire sont « de loin j'observe les autres » (l.3 - 4) et « depuis ce jour Léa Vernoux et Axelle Germain ne m'ont plus jamais adressé la parole » (l.29 - 30).
  4. Lou éprouve un sentiment d'envie en observant les deux jeunes filles, elle voudrait avoir la même aisance qu'elles : « elle a toujours quelque chose de drôle ou d'intéressant à dire, tous les garçons la regardent » (l.6 - 7).
  5. a) Lou se sent différente des autres lycéennes car elle est solitaire, elle ne se juge pas à l'aise en compagnie d'elles et elle se trouve toute petite. b) L'adjectif qu'elle répète lorsqu'elle se décrit est l'adjectif « petite ».
  6. a) Lou décide finalement de ne pas aller à la fête, par timidité, par peur de ne pas être à sa place au milieu des autres invités. b) Le lendemain, Axelle et Léa décident de ne plus adresser la parole à Lou.

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopie le bilan de la séance dans le tableau ci-dessous.

Dans ce texte, l’écrivaine parle des relations compliquées entre adolescents, et plus particulièrement les histoires de clans et de popularité au sein d’un établissement scolaire. Elle cherche à nous montrer que parfois, il est impossible de changer qui on est pour s’intégrer à un groupe, et qu’il vaut mieux rester soi-même plutôt que de changer pour les autres.

5

Bienvenue dans la bande

Dernière mise à jour le 29 juillet 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Analyser un texte littéraire.
- Discerner les spécificités d'un texte.
- Comprendre les mécanismes d'une bande.
- Savoir définir ce qu'est un "effet de groupe".
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : "Corniche Kennedy", de Maylis De Kerangal, Éditions Gallimard (2008).

1. Activité 1 : Lecture expressive de l'extrait

collectif | 10 min. | découverte

Écoute attentivement la lecture à voix haute de cet extrait.

2. Activité 2 : Analyse de l'extrait

individuel | 35 min. | recherche

Réponds aux questions en faisant des phrases complètes.

  1. Qui est le chef de la bande ? Cite un passage du texte qui le prouve.
  2. À quel niveau de langue les personnages s’expriment-ils ? Cite le texte.
  3. Pourquoi « la fille » n’est-elle jamais désignée par son prénom ?
  4. Qu’est-ce qui encourage finalement la jeune fille à plonger ?
  5. Dans la dernière phrase de l’extrait, relève les termes qui montrent qu’un lien s’est créé entre Eddy et la jeune fille.
  6. À ton avis, comment les membres de la bande réagiront-ils à ce plongeon ?
  7. En quoi le style d’écriture de Maylis de Kerangal est-il original / compliqué ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. Le chef de la bande est Eddy. En effet, dès le début de l'extrait, c'est lui qui donne des ordres et les autres lui obéissent : « bientôt il s'adresse à la bande, allez-y. Alors les autres viennent se placer en position de départ » (l.5 - 6). Cela est confirmé un peu plus loin dans l'extrait : « il sait aussi que ceux qui l'observent comme on s'obsède du chef ne seront pas dupes, et qu'il met en jeu son autorité » (l.19 - 20).
  2. Les personnages s'expriment dans un niveau de langue familier. On peut ainsi relever le terme « ouais », répété à plusieurs reprises, ou encore la forme « t'as » au lieu de « tu as ».
  3. « La fille » n'est jamais désignée par son prénom car elle n'a pas passé l'épreuve du saut : ce n'est pas encore un membre de la bande, elle n'a donc pas encore d'importance pour les garçons qui appartiennent au groupe.
  4. Nous pouvons imaginer que différentes raisons se mêlent : l'orgueil, la peur du ridicule, le désir toujours présent de faire partie du groupe, la présence rassurante d'Eddy, le désir de lui plaire, de l'impressionner, le désir d'accomplir cet exploit avec lui.
  5. Plusieurs termes montrent qu'un lien s'est créé entre les deux personnages. A la fin de l'extrait, Eddy et la fille sont réunis par le pronom personnel « ils ». La dernière phrase montrent ainsi qu'ils font les mêmes actions au même moment (« Ils prennent leur respiration, décomptent les secondes [...] se précipitent »), ce qui est renforcé par la présence de l'adverbe « ensemble » et l'adjectif « même ».
  6. On peut imaginer qu'ils seront surpris, admiratifs du courage de la fille et que, puisqu'elle a réussi l'épreuve qui lui était imposée, ils l'accepteront comme l'une des leurs, malgré tout ce qui les oppose.
  7. Maylis de Kérangal a un style bien particulier, qui peut dérouter à la première lecture, notamment parce qu’aucun signe de ponctuation ne distingue les passages au style direct du récit, si bien que l’on a parfois du mal à discerner immédiatement qui parle, s’il s’agit d’un personnage ou du narrateur : « Eddy coupe court à la conversation, se racle la gorge et annonce d’une voix ferme ouais, ouais, alors on est pareils, t’as qu’à me suivre, t’as qu’à faire comme moi ». En outre, elle mêle dans ce texte une langue orale, familière, et une langue plus soutenue (« il sait aussi que ceux qui l’observent comme on s’obsède du chef ne seront pas dupes ») et plus poétique (« se précipitent alors dans le ciel, dans la mer, dans toutes les profondeurs possibles [...] accueillis soudain plus vivants et plus vastes dans un plus vaste monde »).

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopie le bilan de la séance sur ta fiche d’activités.

À l’origine, la bande désigne le drapeau sous lequel les troupes militaires se réunissaient. Au fil du temps, la bande a fini par désigner la troupe elle-même. Aujourd’hui, on l’utilise pour parler d’un groupe, souvent uni par des liens d’amitié. Dans ce texte, l’écrivaine évoque les épreuves que certains jeunes doivent surmonter pour entrer dans une bande et en faire partie.

6

Pas grandir

Dernière mise à jour le 29 juillet 2018
Discipline / domaine
Culture littéraire et artistique
Objectif
- Lire des images mobiles.
- Participer à un débat oral.
- S'interroger sur le fait de grandir.
- Réinvestir les thèmes de la séquence.
- Apprendre à écouter les autres et à réagir.
- Savoir ce qu'est le "Syndrome de Peter Pan".
Durée
110 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : "Ma Vie de Courgette", film de Claude Barras (2016) + "Pas grandir", chanson de Barbara Pravi (2017).

1. Activité 1 : Visionnage du film

collectif | 70 min. | réinvestissement

Sois attentif(ve) durant le visionnage du petit film d'animation, car tu devras ensuite participer au débat qui aura lieu en classe. Pour te préparer, prends des notes au fur et à mesure du visionnage.

2. Activité 2 : Débat en classe entière + premières impressions des élèves

collectif | 25 min. | entraînement

Utilise les informations que tu as prises en notes pendant le visionnage du film pour participer au débat.

3. Activité 3 : Ecoute de la chanson de Barbara Pravi + définition du syndrome de Peter Pan

collectif | 15 min. | entraînement

Le syndrome de Peter Pan désigne le fait de refuser de grandir. Son nom est tiré du roman d'aventure de James M. Barrie intitulé "Peter Pan", et qui raconte la rencontre d'une jeune fille et d'un garçon qui ne veut pas grandir (et qui vit dans un monde imaginaire). Souvent, ce syndrome se manifeste au début de l'âge adulte. Il ne s'agit pas d'une maladie, mais d'un ressenti, d'un sentiment qu'on peut avoir en nous, et qui est lié à la peur de devenir adulte :

  • Peur du futur, peur de l'avenir.
  • Peur d'avoir des responsabilités importantes.
  • Peur de devoir faire "des choses d'adultes" comme le travail, les factures etc.
  • Peur de ne pas être à la hauteur de nos proches, de nos amis, de notre famille.
  • Peur de vieillir, de voir son corps changer, de ne plus être capable de faire certaines choses.
  • Peur de quitter le cocon familial, de devoir s'éloigner des gens qu'on aime et qui comptent pour nous.

Quel est le rapport entre le syndrome de Peter Pan et cette chanson de Barbara Pravi ?