la couleur des émotions

SI c'est la première fois que les élèves participent à ce genre de débat il est nécessaire de leur dire que l'on va faire de la philosophie. Demander si ils connaissent ce mot. Donner des explications. Exemple:
Faire de la philosophie, c'est se poser des questions sur le monde, sur les êtres humains. C'est réfléchir sur ce qui est bien, ce qui est mal, sur ce qui est beau, ce qui l'est moins, ce qui est juste et ce qui est injuste. C'est se demander ce qu'est le bonheur, ce qu'est l'amour. Ce sont des questions que les hommes se posent depuis des milliers d'années, et pourtant, nous cherchons encore les réponses. Il n'y a jamais une seule réponse, personne ne peut se tromper, ce qui compte, c'est d'échanger nos idées.

Le débat se déroule dans un lieu calme, extérieur à la classe pour marquer une rupture (en BCD, par exemple).
L'adulte pose des questions, propose des relances, les enfants répondent.
Seul l'enfant qui a la balle (j'utilise une peluche pokéball... Chacun fait à sa manière) peut prendre la parole.
Le débat dure 10/15 minutes
Garder une trace des débats dans un cahier

Questions à poser lors du premier débat:
Qu'est-ce qu'une émotion?
Quelles sont les émotions que vous connaissez?
Quelle est la différence entre une émotion et un sentiment?
Est-ce que les émotions ont toujours la même force? (on peut être légèrement énervé, en colère, ou enragé...)

Reprendre une conversation de quelques minutes sur ce qui a été évoqué lors du débat précédent.

Montrer l'arbre des émotions aux élèves. C'est un cerisier en fleur avec une légende en dessous. Une fleur pour la colère, une fleur pour la joie, etc...
Proposer aux élèves de choisir une couleur ensemble pour chaque émotion. C'est le moment ou beaucoup d'élèves vont parler du dessin animé Vice Versa. Souvent ils pensent à la couleur des personnages pour les émotions. On peut discuter avec eux de ce choix. Pourquoi la colère est rouge, etc?

Une fois la légende effectué, expliquer aux enfants que jusqu'au prochain débat, ils seront autorisés à colorier quelques fleurs de leur arbre si ils ressentent telle ou telle émotion.

Afficher les arbres coloriés au tableau.
Très rapidement, les enfants prennent conscience que chaque enfant a ressenti toutes les émotions depuis le dernier débat, puisque chaque arbre est multicolore. Il y a des émotions que l'on ressent plus souvent que d'autres, mais elles sont toutes présentes.

Proposition de relance:
- Est-ce qu'il y a des bonnes émotions et des mauvaises émotions?
- Est-ce que l'on peut juger quelqu'un pour une émotion? (personnellement je passe du temps à expliquer aux élèves qu'ils ont le droit d'être en colère, par exemple, quand il ressentent une injustice, ce n'est pas mal, ce qui compte ce sont les choix qu'ils font pour l'exprimer. Par exemple, être en colère, c'est normal, mais frapper quelqu'un, c'est mal! Avoir peur, ce n'est pas grave, mais ne pas oser s'exprimer, cela peut nous mettre dans des situations embarrassantes)

Je présente les oeuvres d'Eduardo Kobra aux élèves, toujours en demi-classe.

Dans la majorité de ses oeuvres, il y a des visages de tailles monumentales, des couleurs, des formes géométriques.

J'explique aux élèves que l'on va prendre des photos de leur visage, ou des photos d'eux et leurs ami(e)s, pour réaliser un travail à la manière de Kobra.
Je prends une photo de chaque élève sur un fond blanc.

Ensuite, je modifie les photos pour ne garder que les visages. Je mets les images en noir et blanc et accentue le niveau de contraste pour qu'il y est du blanc. Enfin, j'imprime les photos et fait des agrandissements.

Les élèves décorent leurs portraits ou celui d'un camarade en traçant des formes géométriques (on les laisse prendre modèle sur une oeuvre de Kobra). Ensuite, ils colorient au feutre (l'encre ne prend pas bien sur les photocopies)

Je propose aux élèves d'utiliser le code des émotions mis en place lors des séances précédentes. Ils peuvent compter les fleurs sur les arbres (si il y a dix fleurs en rouge sur leur arbre, ils peuvent colorier 10 formes en rouge par exemple)
L'idée est de "lire" nos émotions sur nos visages.

On vernis ensuite les portraits pour leur donner une aspect brillant. En fonction du temps, on peut coller les portraits sur des fonds ou non.