Comparer et ranger des objets selon leur taille

E. (l'enseignante) rappelle aux élèves les lectures précédentes et leur demande ce dont ils se souviennent.

Puis elle leur explique l'activité.

E. compose les binômes en associant des élèves qui ont peu d'écart de taille.

"Les enfants, vous vous rappelez ces albums (elle montre "Faites la queue" et "On fait la taille". Ces albums parlaient de la taille. Alors, aujourd'hui, ensemble, vous allez comparer vos tailles. Vous allez vous mettre deux par deux et essayez de savoir lequel des deux est le plus grand. Il faut que vous soyez d'accord."

Les élèves se mettent par deux.

Ils cherchent comment comparer leur taille.

Les élèves "font la taille": ils se mettent face à face et avec leur main touchent le haut de leurs têtes. Les réponses sont souvent erronées ou confuses.

Observations:

-Les élèves ont un avis pré-établi sur qui est le plus grand. Ils ont un peu de mal à tester une façon de faire et ont tendance à donner une réponse a priori dans un premier temps. E. leur demande donc de vérifier leurs réponses.

-Les élèves ne sont pas d'accord. Chacun veut être plus grand que l'autre.

-Les élèves font appel aux autres binômes pour que ceux-ci, d'un œil extérieur, leur disent qui est le plus grand des deux. Il faut donc penser à les éloigner les uns des autres et leur préciser qu'ils doivent trouver la réponse seuls sans faire appel à quelqu'un d'autre.

Après l'échange avec les enfants, E. résume en disant que la technique de "faire la taille" en face à face marche bien quand on a une grande différence de taille, quand un élève est vraiment beaucoup plus grand que l 'autre. Elle ajoute que la technique manque de précision puisque quand on fait presque la même taille, on n' arrive pas à se mettre d'accord .

Elle ajoute: "La prochaine fois, on essaiera une nouvelle technique pour comparer vos tailles à coup sûr."

E. demande aux élèves de rappeler ce qu'ils ont fait la dernière fois "avec la taille".

Les élèves, assis au sol sur le cercle du coin regroupement, rappellent ce qui a été fait.

E. montre aux élèves comment faire un gabarit de leur taille en posant la toise au sol. Elle invite ensuite les élèves à faire de même par deux. Elle insiste sur le fait que les pieds doivent toucher le bout de la toise.

Chaque élève construit la toise de son binôme. Il étend la bande au sol et allonge son binôme sur la bande, les pieds touchant bien l'extrémité, "le bout" de la toise. Ensuite, il fait un trait sur la bande au ras de la tête de son binôme.

Il faut veiller à la précision des mesures. Si le résultat ne correspond pas avec ce que les élèves ont constaté par eux-mêmes, ça peut être perturbant pour eux.

Observations:

-Il aurait probablement été plus simple et plus parlant de construire la toise debout, avec la bande "patafixée" au mûr. E. aurait été vigilente à ce que la base de la toise rase le sol.

-Il manque un élève aujourd'hui. L'enseignante forme un binôme avec un élève. Sa toise est donc construite aussi.

Les élèves résument ce qui a été fait.

E. reformule le résumé des élèves. Elle insiste sur l'importance de faire correspondre les pieds à la base de la toise pendant sa construction et de faire correspondre deux bases de la toise pour les comparer entre elles.

"Voici les toises que vous avez construites ensemble la dernière fois. Elle sont posées au tableau les unes à côté des autres et vous voyez que leur base est bien au ras du sol. Vous allez venir au tableau les ranger de la plus grande à la plus petite."

Les élèves rappellent ce qu'ils ont fait la dernière fois.

Puis ils se lèvent un à un pour venir mettre sur le côté les toises, une à une, de la plus grande à la plus petite. Chaque élève déplace une toise.

E. oriente les échanges des élèves et précise le vocabulaire si besoin. Elle leur fait répéter les mots appris pendant la séquence. Elle leur rappelle la méthode pour le rangement par la taille si besoin.

Les prénoms étant au dos des feuilles, les toises ne sont pas identifiables pour ne pas distraire les élèves de la tâche initiale.

Les élèves mettent de côté la plus grande des toises. Puis la plus grande une fois que la première est placée sur le côté. Puis "la troisième plus grande", etc.

Observations:

Les élèves remarquent que "Ca fait comme un escalier". L'enseignante s'en sert de procédure de vérification.

"Vous allez vous dessiner tout entier en haut de la toise. Pour cela, vous allez faire un bonhomme comme on a appris au crayon de papier. Ensuite, vous allez ajouter les cheveux, les yeux, les vêtements avec des pastels. On doit vous reconnaître. Par exemple, si vous avez les cheveux frisés et noirs, vous prenez un crayon pastel noir et vous dessinez des cheveux frisés."

"Maintenant vous allez écrire votre prénom sur la toise, juste en-dessous de votre portrait avec un feutre noir. Vous pouvez écrire en majuscule d'imprimerie ou en attaché, comme vous préférez."

"Maintenant, nous allons ensemble fixer les toises au mûr de la classe, de la plus grande à la plus petite."

Les élèves entrent dans l'activité avec entrain.

Ils demandent à l'enseignante d'ajouter sa toise à la leur.

E. propose à l'ATSEM d'en construire une et de l'ajouter aussi.

Les élèves construisent des gabarits de leurs pieds, de leurs mains, de leurs tours de tête (par deux) , les comparent entre eux (tout le demi-groupe) et les rangent du plus grand au plus petit et du plus petit au plus grand.

"Vous allez ranger ces bandes de la plus grande à la plus petite, comme on a fait ensemble avec les toises. Quand vous avez terminé, vous levez le doigt pour que je vienne voir ce que vous avez fait. Si je vous dis que c'est juste, vous pouvez les coller sur votre feuille. Vous devez faire cet exercice tout seul. Parce que moi, j'ai besoin de savoir si vous avez compris ou pas comment on fait, pour pouvoir vous aider ensuite. Alors, on ne regarde pas ce que le copain fait. C'est VOTRE travail qui m'intéresse. Si vous vous trompez, ça n'est pas grave, on a le droit de se tromper. "

Les élèves tracent des cercles, triangles et carrés dans des feuilles blanches et du papier journal. (seulement des écritures en noir et blanc: pas d'écrits en couleurs, pas de photos).

Ils collent côte à côte, sur la feuille noire, les rectangles verticaux du plus petit au plus grand. Ils collent au-dessus des rectangles les triangles. Ainsi triangles et rectangles forment les façades d'un village. 

Le cercle collé représente la lune.

A la peinture noire, ils ajoutent fenêtres et portes aux façades.

A la peinture blanche, ils dessinent la neige au sol et les flocons.