Les volcans

Discipline
Sciences et technologie
Niveaux
CM2.
Auteur
M. FONTAINE
Objectif
Comprendre d’où vient la forme des volcans, quel est le « moteur » d’une éruption, et en quoi les volcans rouges et gris diffèrent (rôle de la viscosité de la lave, rôle des gaz), jusqu’à arriver à une maquette fonctionnelle. L’étude de la localisation des volcans permet de faire le lien avec les plaques tectoniques
Relation avec les programmes

Cycle 3 - Programme 2020-2024

  • Décrire les conditions de la vie terrestre.
  • Identifier des indices de l’activité interne ou externe de la Terre (séismes, volcans, vents, courants océaniques, etc.).
Dates
Créée le 26 avril 2019
Modifiée le 29 avril 2019
Statistiques
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5 coups de coeur
Licence
CC-BY-NC-NDLicence Creative Commons : Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification ?.

Déroulement des séances

1

L’histoire du dieu Vulcain

Dernière mise à jour le 26 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Savoir que le mot « volcan » vient du nom du dieu Vulcain
- Recueillir les représentations des élèves sur les volcans
Durée
45 minutes (4 phases)
Matériel
Pour chaque élève :
- photocopie de la fiche 1

1. Question initiale

collectif | 10 min. | découverte

1) Qu'est-ce-que c'est la mythologie ?

Les réponses attendues sont du type « Ce sont des histoires, des légendes, ça parle des dieux… ». Il peut guider la recherche en les questionnant : « Qu’est-ce qu’une légende ? Quand ces histoires ont-elles été écrites ? Pourquoi les a-t-on écrites ? »…
Cette discussion aboutit à une définition collective, qui peut être, par exemple : La mythologie regroupe des légendes écrites par les Grecs et les Romains au cours de l’Antiquité. Ils ont inventé ces histoires pour expliquer leurs croyances et certains phénomènes qu’ils ne comprenaient pas.

2. Recherche à propos de la question initiale

binômes | 10 min. | recherche

Le maître distribue alors à chaque élève une photocopie de la fiche 1, relatant l’histoire du dieu Vulcain. Après une phase de lecture individuelle, au cours de laquelle le maître s’est assuré que le vocabulaire ne pose pas de problème, les élèves sont répartis par binômes et doivent répondre à la question suivante : « à quoi vous font penser les colères de Vulcain ? Identifiez, dans le texte, les mots qui vous y font penser. »

3. Mise en commun

collectif | 15 min. | mise en commun / institutionnalisation

1) Mise en commun au cours de laquelle les volcans sont évoqués.

2) A quoi ils pensent quand on parle de volcan ?
Il ne s’agit pas forcément d’utiliser les mots écrits dans le texte de la fiche 1, mais de s’exprimer avec spontanéité.
Les réponses sont recueillies au tableau (éruption, catastrophe, destruction, lave, magma, montagne, endormi…), en prenant soin de discuter chaque mot de façon à en identifier les différents sens possibles (on cherche ici à relever les définitions des élèves, pas à établir une définition de la classe). Les désaccords sont pointés (par exemple sur une affiche) et seront résolus plus tard.

4. Conclusion

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

L’enseignant demande à la classe de faire le point sur « les questions que l’on se pose au sujet des volcans ».

Exemple de questions : « Un volcan peut-il se réveiller ? Peut-on prévoir une éruption ? Comment un volcan se forme-t-il ? Y a-t-il des volcans sous l’eau ? » (etc. )
Ces questions sont notées sur une affiche collective, ainsi que dans les cahiers d’expériences.

2

Qu’est-ce qu’une éruption volcanique ?

Dernière mise à jour le 26 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Savoir qu’un volcan est un point à la surface du globe, ou sous les océans, duquel sort de la lave lors d’une éruption
- Savoir qu’il existe deux catégories d’éruptions volcaniques, les éruptions effusives (volcans « rouges »), calmes et relativement peu dangereuses, et les éruptions explosives, violentes et dangereuses (volcans « gris »)
Durée
80 minutes (4 phases)
Matériel
Pour chaque binôme :
une photocopie, au choix, de la fiche 2 ou de la fiche 3
tableau en trace écrite à donner

1. Question initiale

collectif | 5 min. | découverte

L’enseignant reprend l’affiche réalisée lors de la précédente séance et annonce qu’au fil des prochaines séances la classe va étudier ce qu’est un volcan.

2. Recherche (étude documentaire)

binômes | 40 min. | recherche

Les élèves sont répartis en binôme, chaque binôme recevant, au choix, une photocopie de la fiche 2 ou de la fiche 3. Chaque fiche décrit deux éruptions « historiques », l’une éruptive, l’autre explosive (voir plus loin pour la signification de ces termes), l’une en France, l’autre à l’étranger.
Les éruptions étudiées sont :

fiche 2 :

- Kilauea (Hawaï : une éruption « effusive », continue depuis près de 30 ans… soit bien avant la naissance des élèves !)
- Montagne Pelée (Martinique : une éruption « explosive », meurtrière, en 1902)

fiche 3 :

- Le piton de la Fournaise (La Réunion : une éruption « effusive » a lieu presque tous les ans !)
- Le mont Saint Helens (États-Unis, une éruption « explosive », dévastatrice, en 1980)

1) Repérer collectivement les quatre volcans sur le planisphère de la classe.

2) Les élèves doivent ensuite surligner les mots qui décrivent l’éruption de chaque volcan. Le vocabulaire qui pose problème est expliqué collectivement (effusion, précurseur, nuée ardente, lahar…). En cas de difficulté, le maître peut les guider par des questions comme « Comment débute l’éruption ? Que s’échappe-t-il du volcan ? à quelle vitesse coule la lave ? Quelles sont les conséquences de l’éruption ? »

3) Enfin, l’enseignant donne la consigne suivante : « Chacun d’entre vous doit dessiner une des deux éruptions présentées sur votre fiche. Soyez le plus précis possible : on doit pouvoir reconnaître quelle est l’éruption que vous avez dessinée. N’hésitez pas à revenir sur le texte afin de retrouver les caractéristiques du volcan ou de l’éruption. Sur votre dessin, vous ajouterez une légende avec tous les mots que vous avez surlignés dans le texte. »

Objectif de forcer les élèves à être le plus précis possible. Dans le cas contraire, les élèves dessinent ce qu’ils savent (ou croient savoir) des volcans, sans aucun rapport avec ce qui est décrit dans le texte, et tous les dessins se ressemblent (alors que les éruptions décrites sont très différentes). Volontairement, on ne met pas de titre à ce dessin, car celui-ci est censé être assez précis pour qu’on puisse reconnaître de quelle éruption il s’agit.

 

3. Mise en commun

collectif | 20 min. | mise en commun / institutionnalisation

Les dessins sont affichés au tableau et regroupés (on place côte à côte les dessins des mêmes éruptions). Afin de vérifier la fidélité des dessins aux textes, on commence par relire chaque texte et par écrire au tableau les caractéristiques visibles de chaque éruption (ce

Piton de la FournaiseMont Saint HelensKilauea

Montagne Pelée

- Fissures au sommet et à basse altitude
- Fontaines de lave(jets de lave)
- Coulées de lave (lave liquide)
- Colonne de fumée
- Explosion de cendres et de vapeur
- Nuage de cendre
- Avalanche rocheuse
- Pentes abruptes
- Nuée ardente
- Coulée de boue
- Fissures
- Lave très liquide
- Fontaines de lave
- Lac de lave
- Effusion continue de lave
- Pentes douces
- Fumeroles et fumée noire
- Cendres
- Explosions : projection de bombes
- Nuée ardente

La classe évalue chaque dessin en tenant compte de la forme du volcan, la présence ou l’absence de lave liquide, de cendre, de projection de roches…
Cette analyse permet de faire des regroupements. On constate qu’on peut définir deux groupes :
- 1er groupe : éruptions peu violentes, dites rouges ou effusives (essentiellement de la lave qui coule) : Kilauea et piton de la Fournaise ;
- 2e groupe : éruptions violentes, dites grises ou explosives (des projectiles, cendres, poussières, nuées ardentes…) : montagne Pelée et mont Saint Helens.

4. Trace écrite et conclusion

collectif | 15 min. | mise en commun / institutionnalisation

La conclusion de la classe est élaborée collectivement (sous la dictée des élèves).

Un exemple de conclusion est : Il existe deux grandes catégories d’éruptions volcaniques, les effusives (volcans rouges) et les explosives (volcans gris), plus dangereuses. Noter la conclusion dans le cahier + coller le tableau
Le maître veille à ce que les différents termes utilisés par les élèves, ou présents sur les fiches documentaires, soient définis par la classe, collectivement. Quelques exemples de définition :
- Lave = roche en fusion qui sort à la surface
- Volcan = endroit à la surface de la Terre d’où sort parfois de la lave, lors d’une éruption (à ce stade, on ne cherche pas à connaître la structure d’un volcan : cône, chambre magmatique, etc. )
- Bombe = projectile rocheux (morceau de lave) éjecté par un volcan lors d’une éruption
- Cendre = poudre très fine de roche volcanique
- Nuée ardente = mélange de gaz brûlants, de cendres et de roches qui se déplace à grande vitesse
- Cratère = orifice situé au sommet ou sur les flancs du volcan, par lequel sort la lave et les projections

Ces définitions sont notées dans le cahier d’expériences.

3

Classons les volcans du monde

Dernière mise à jour le 26 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Revenir sur la classification des volcans rouges / gris
- Savoir qu’un volcan a une forme à peu près conique et que ce cône est très étalé(pente faible) chez les volcans rouges, et plus pentu et accidenté chez les volcans gris
Durée
35 minutes (4 phases)
Matériel
Pour chaque élève :
- une photocopie de la fiche 4, si possible en couleurs
Pour la classe :
- une version agrandie (ou une vidéoprojection) de cette fiche 4

1. Rappel des notions + question initiale

collectif | 10 min. | découverte

1) La séance commence par un rappel de la classification établie précédemment : il y a deux types d’éruptions : les effusives et les explosives… ou, dit autrement, il y a deux types de volcans, les rouges et les gris.

2) D’après-vous, à quoi ressemble un volcan rouge, et à quoi ressemble un volcan gris ?
Il s’agit cette fois de décrire, non pas l’éruption, mais la forme du volcan « au repos ». Cette discussion est menée collectivement, les élèves ayant peu d’indices leur permettant de répondre avec précision. Quelques indices peuvent être trouvés dans le descriptif de leurs éruptions (voir la séance précédente) : pentes douces ou abruptes, montagne décapitée…

2. Recherche (étude documentaire)

binômes | 10 min. | recherche

Binômes + photocopie de la fiche 4 montrant des photos de volcans rouges ou gris, en éruption ou non.
A partir de ces photos, ils tentent de reconstruire une classification. Peuvent-ils reconnaître les rouges et les gris ?

Dégager des points communs.

Les deux photos de volcans en éruption sont facilement reconnaissables (d’un côté, un nuage de cendres et de poussières… de l’autre, une coulée de lave). On peut deviner la forme des volcans (pente raide pour le premier, douce pour le second) et extrapoler aux autres photos.
S’ils n’arrivent pas à faire ce lien spontanément, peuvent-ils trouver un autre critère de classement ? (par exemple : pente raide, pente douce)

3. Mise en commun

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Lors de la mise en commun, différents groupes viennent exposer leur classification. Elle permet de se rendre compte que les caractéristiques morphologiques d’un volcan « trahissent » le type de ses éruptions.

Un volcan rouge aura une forme conique à très faible pente, tandis qu’un volcan gris aura une pente plus importante, et portera la marque d’explosions (effondrements).

On remarque qu’un même volcan est présenté deux fois, une fois en éruption, une fois au repos (Mayon). Cette redondance permet de s’assurer que l’éruption explosive correspond à une pente abrupte.

4. Conclusion

collectif | 5 min. | mise en commun / institutionnalisation

Un volcan a une forme à peu près conique.

Cette forme dépend du type de ses éruptions : pourles volcans « rouges », le cône est très étalé et la pente est faible; pour les volcans « gris », le cône est moins étalé et la pente est raide, le cône est également plus accidenté.
De ce constat, on peut se poser deux questions :
- D’où vient cette forme en cône ?
- Qu’est-ce qui fait que certains cônes sont plus aplatis que d’autres ?

4

L’origine du cône volcanique

Dernière mise à jour le 26 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Comprendre l’origine du cône volcanique (accumulation de matériaux émis lors des éruptions)
Durée
80 minutes (7 phases)
Matériel
Pour chaque groupe 6 groupes
- une paille coudée ou un tuyau flexible
- un récipient cylindrique (gobelet, pot à yaourt…)
- un carton
- de la semoule fine
- une vrille (pour percer le récipient)

2 plaques de chocolat + assiette en plastique trouée + poche à douille
Pour chaque élève :
- une photocopie de la fiche 5

1. Question initiale

collectif | 10 min. | recherche

L’enseignant revient sur la question évoquée à la fin de la séance précédente :

« On a vu qu’un volcan avait une forme de cône plus ou moins aplati : comment se forme ce cône ? »


Les élèves travaillent individuellement, et notent leurs idées dans leur cahier d’expériences.

2. Mise en commun

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

L’enseignant recueille les différentes hypothèses émises par les élèves. Par exemple :
- le volcan s’est formé à partir d’une montagne préexistante ou d’un amoncellement de pierres emportées par le vent ;
- le cône volcanique résulte d’une déformation du sol sous l’effet d’une poussée exercée vers le haut (confusion avec la formation d’une chaîne de montagnes) ;
- le cône volcanique s’est formé progressivement, par l’accumulation et le refroidissement des matières éjectées lors de l’éruption.

Il encourage les élèves à argumenter pour justifier leurs réponses, et prend à partie le reste de la classe (est-ce possible ? qu’en pensez-vous ? qui est d’accord ?).
La troisième hypothèse est la bonne, comme le montre la suite de cette séance.

3. Recherche

collectif | 10 min. | recherche

une fiche 5 / binôme : elle décrit la formation du volcan Paricutín (1943, Mexique).

Ce texte raconte comment un fermier mexicain a vu naître un volcan sur ses terres, avec d’abord quelques fumeroles, puis des éjections de cendres et de pierres. C’est l’un des seuls volcans du monde dont on a pu suivre en direct la formation.
Le texte est lu en classe entière et les élèves y cherchent des indices permettant de répondre à la question posée en début de séance

(« Comment se forme le cône volcanique ? »).

4. Mise en commun

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

L’histoire du Paricutín montre que le cône volcanique se forme par l’accumulation des pierres, laves et cendres rejetées par le volcan.
1) L’enseignant demande aux élèves d’imaginer une expérience permettant de vérifier que des matériaux éjectés forment un cône en retombant.
Plusieurs pistes sont proposées ; on cherche collectivement un matériau qui pourrait convenir (il faut qu’il soit solide, mais aussi qu’il puisse s’écouler). Rapidement, les élèves proposent du sable, du sucre, de la semoule (on se met d’accord sur la semoule, puisqu’on en dispose dans la classe)…

En général, les élèves proposent deux types d’expérience :
- dans la première, il suffit de lâcher la semoule d’une certaine hauteur et d’observer la forme obtenue : c’est un cône ;
- dans la seconde, il faut faire sortir la semoule « par en dessous » pour mieux représenter ce qui se passe dans un vrai volcan. Il suffit, pour cela, de souffler dans une paille pour éjecter la semoule. Ci-dessous, on décrit cette seconde expérience (la première n’est pas décrite, mais peut bien sûr être menée en classe !).

  • Au cas où les élèves n’auraient pas d’idée, il suffit de leur présenter le matériel disponible : très rapidement, la seconde expérience est proposée.

5. Modélisation (par groupe)

groupes de 4 | 20 min. | entraînement

1) Le récipient est percé afin d’y introduire la paille. Attention ! il faut le percer « sur le côté, vers le bas », mais pas « en dessous », car sinon la paille se bouche.
2) Un trou est réalisé sur le carton posé sur le pot de yaourt (diamètre : 1 cm).

3)Le pot est rempli de semoule fine, à ras bord ou presque.

4) En soufflant dans la paille, on fait sortir la semoule par le trou du couvercle. En retombant sur le carton, la semoule forme un édifice conique (avec, au centre, un « cratère »).

 

 

6. Conclusion

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

L’histoire du Paricutín et la modélisation réalisée par les élèves montrent toutes deux qu’un cône volcanique se forme par l’accumulation des matériaux éjectés par le volcan.
Cette conclusion est rédigée collectivement, et notée dans les cahiers d’expériences. dessiner l'expérience
La modélisation effectuée avec la semoule permet de poser les questions suivantes :

« Dans la nature, comment ces matériaux sont-ils éjectés ? Qu’est-ce qui souffle ? ».
Par ailleurs, la typologie des volcans mise en évidence précédemment pose une autre question : comment expliquer que certains cônes sont très étalés, et d’autres pas ?
Ces deux questions vont guider les prochaines séances portant sur le rôle des gaz dissous dans le magma, et sur la viscosité de celui-ci. Elles sont donc écrites sur une affiche afin que l’on puisse s’y référer à nouveau plus tard.

7. Prolongement : fabriquer un volcan en chocolat

collectif | 10 min. | réinvestissement

Pour certains élèves, le fait d’utiliser de la semoule dans l’expérimentation peut poser problème (ils pensent à la lave, liquide). On peut alors proposer une autre expérience, très parlante (et qui plaît beaucoup !) : fabriquer un volcan en chocolat.

L’introduction de cette expérience est très simple, il suffit de demander aux élèves quel matériau, qu’ils connaissent bien, est liquide quand il est chaud et devient solide en refroidissant. Le chocolat est proposé immédiatement.


L’expérience peut être menée collectivement, en utilisant une poche ou un sac en plastique qu’on presse pour faire monter le chocolat « par en dessous » (plutôt que le faire couler en le versant par le dessus). Avant de réaliser une coulée, il est nécessaire de laisser refroidir la coulée précédente (1 heure au réfrigérateur). Il est tout à fait envisageable d’effectuer la manipulation en laissant refroidir les coulées à température ambiante ; il suffit alors de l’étaler sur deux journées.
On peut faire varier la viscosité du chocolat en lui ajoutant plus ou moins d’eau. Il faut compter sur une tablette de chocolat par coulée.

5

Forme du volcan et viscosité du magma

Dernière mise à jour le 29 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Comprendre que la différence de forme des volcans rouges et gris s’explique par une différence dans la viscosité de la lave (les volcans rouges émettent une lave moins visqueuse que les volcans gris)
- Savoir qu’il existe des liquides plus ou moins visqueux (c. -à-d. qui s’écoulent plus ou moins facilement)
Durée
115 minutes (5 phases)
Matériel
Pour chaque groupe :
- les liquides suivants : eau, shampoing, miel
- ces mêmes liquides mélangés à de la semoule
- d’autres liquides éventuellement (cf. le déroulement de la séance)
- une planche en mélaminé, éventuellement percée pour certains groupes

Pour certains groupes (cf. le déroulement de la séance) :
- un chronomètre
- une grosse seringue
Remarques
Préparer à l’avance des petites « fioles » de même quantité pour les différents liquides étudiés, et ce pour chaque groupe.

1. Question initiale

collectif | 15 min. | découverte

L’enseignant fait un bilan provisoire : « Nous comprenons l’origine de la forme conique du volcan. Parmi les questions que l’on s’était posées, il y a : pourquoi certains cônes sont plus pentus que d’autres ? ».

Cette question est posée collectivement, et donne lieu à une discussion de toute la classe.

Les idées qui émergent le plus souvent sont :
- Plus le volcan émet une grande quantité de lave, plus son cône est pentu.
- Plus la lave coule sur une grande distance, plus le cône est étalé (moins il est pentu).

 

 

2. Emettre des hypothèses et réfléchir à une expérience

collectif | 15 min. | découverte

Demander aux élèves, collectivement, s’ils peuvent imaginer une ou plusieurs expériences permettant de tester ces hypothèses. En cas de difficulté, il peut les guider de cette façon :

- 1ère hypothèse : en s’inspirant de la manip réalisée à la séance précédente, il leur montre un cône formé avec de la semoule, et leur demande si le cône sera plus pentu en rajoutant de la semoule. Il leur demande également comment faire pour mesurer cet angle (par exemple, on peut utiliser des « chapeaux chinois »). Cette expérience, très simple et très rapide, peut être menée collectivement, ou par groupes.
- 2nde hypothèse : il leur demande s’ils connaissent des liquides qui s’écoulent très facilement (comme l’eau par exemple), ou plus difficilement (comme le miel). Il leur demande ensuite de réfléchir à une expérience qui pourrait mettre en évidence le fait que certains liquides s’écoulent facilement, et d’autres non. Plusieurs manips sont possibles (voir plus bas).
Pour la seconde hypothèse, le maître leur présente plusieurs liquides de viscosités différentes (au moins : eau, shampoing, miel… auxquels on peut ajouter d’autres liquides comme : ketchup, huile, peinture, sirop, liquide vaisselle, lait concentré…) ainsi que certains de ces liquides mélangés à de la semoule.

Il leur demande de les classer selon la facilité avec laquelle ils coulent. Ce classement est noté dans le cahier d’expériences, et sera confronté aux résultats, en fin de séance.

3. Recherche (expérimentation)

groupes de 4 | 50 min. | recherche

Les élèves sont répartis en petits groupes. Chaque groupe réalise une expérience permettant de tester l’une ou l’autre des hypothèses évoquées.
Expérience commune : La première hypothèse donne lieu à une expérience très rapide à réaliser, qui permet de constater que l’angle du cône reste toujours le même, quelle que soit la quantité de semoule utilisée.

La conclusion est alors que la pente du volcan ne dépend pas de la quantité de lave émise.

La seconde hypothèse peut donner lieu à plusieurs expériences différentes (qui peuvent être réalisées successivement ou dans des groupes distincts) :

Expérience n°1 : Résultats dans un tableau

Dans l’une, on verse un peu de liquide en haut d’un plan légèrement incliné (30° par exemple), et on mesure la distance parcourue par ce liquide en un temps donné (5 secondes par exemple). Cette expérience n’est pas toujours très concluante, car certains liquides s’étalent sur la planche mais ne coulent pas véritablement. Néanmoins, elle est systématiquement proposée par les enfants et mérite d’être testée.

Expérience n°2 : Résultats dans un tableau

Dans une autre expérience (qui donne de meilleurs résultats), on verse une quantité (fixe) de liquide sur une surface horizontale, et on observe l’étalement de ce liquide sur la surface : quel est celui qui s’étale le plus ?

Eau, shampoing, miel, ketchup, huile, peinture, sirop, liquide vaisselle, semoule + miel

Expérience n°3 :

Dans une autre, enfin, on modélise la formation d’un volcan en injectant par le bas un liquide à travers une surface horizontale (percée). C’est l’équivalent de la manip de la séance précédente, mais en remplaçant la semoule par le liquide étudié. Le liquide est « poussé » vers le haut par une seringue. Suivant le liquide employé, on va former un cône plus ou moins étalé. Cette expérience est sans doute celle qui donne les meilleurs résultats, et qui a l’avantage de permettre une conclusion immédiate, grâce à sa ressemblance avec un vrai volcan.

Eau, shampoing, miel, ketchup, huile, peinture, sirop, liquide vaisselle, semoule + miel

4. Mise en commun

collectif | 20 min. | mise en commun / institutionnalisation

Chaque groupe désigne un rapporteur qui vient présenter son expérience à la classe entière, ainsi que les résultats obtenus.
1) La première expérience (cône de semoule) montre que l’angle d’un tas ne dépend pas de la quantité de grains. De la même manière, ça n’est pas la quantité de lave qui explique la forme des cônes volcaniques
2) L’expérience du plan incliné montre que certains liquides coulent moins vite que d’autres : on dit qu’ils sont visqueux quand ils s’écoulent lentement. Le miel est plus visqueux que le shampoing, lui-même plus visqueux que l’eau. En ajoutant de la semoule au miel ou au shampoing, on augmente encore la viscosité.
3) L’expérience du plan horizontal montre que les liquides les plus visqueux sont également ceux qui s’étalent le moins. On remarque que les liquides peu étalés forment un édifice plus haut que ceux qui se sont étalés.
4) L’expérience du plan horizontal et de la seringue montre que les liquides plus visqueux donnent naissance à un cône plus pentu.

L’enseignant veille à ce que le parallèle soit fait avec les pentes du volcan : les volcans explosifs (gris) émettent une lave plus visqueuse que les volcans effusifs (rouges).

5. Conclusion

collectif | 15 min. | mise en commun / institutionnalisation

La classe élabore collectivement une conclusion en forme de synthèse, comme par exemple : Une lave est dite visqueuse quand elle s’écoule lentement. Les volcans rouges émettent une lave moins visqueuse que les volcans gris. Cette lave s’écoule plus facilement, ce qui explique la forme plus « étalée » des volcans rouges.

6

Le rôle des gaz, construction d’une maquette de volcan

Dernière mise à jour le 29 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Savoir qu’un volcan contient une cheminée et une chambre magmatique.
- Comprendre que la pression des gaz est le moteur principal d’une éruption volcanique
- Comprendre que plus la pression des gaz est élevée, plus l’éruption est explosive
Durée
115 minutes (5 phases)
Matériel
Pour la classe :
- un verre transparent (à moutarde) avec le couvercle
- du vinaigre blanc
- du liquide vaisselle
- du bicarbonate de sodium

Pour chaque groupe :
- pour fabriquer le cône volcanique
ou le matériel suivant :
› 1 kg de farine blanche
› 500 g de sel
› de l’eau
› 4 cuillères à soupe d’huile végétale› du colorant vert (ou de la peinture à l’eau)

- pour modéliser l’éruption
- de l’eau
- du colorant rouge (ou de la peinture à l’eau)
- 100 ml de vinaigre
- 50 g de bicarbonate de soude
- 30 ml de produit vaisselle
- un saladier
- une cuillère à soupe
- une cuillère à café
- un verre
- un support (grand plat, carton, plateau, planche…)
- une bouteille vide de 25 cl
- un entonnoir
Remarques
Essayer à la maison avant pour avoir une idée de la quantité de vinaigre blanc et de bicarbonate
couvercle de carton de feuille

1. Question initiale

collectif | 15 min. | découverte

L’enseignant revient sur les travaux précédents : « Nous avons montré que le cône volcanique était formé par l’accumulation des matériaux éjectés lors de l’éruption (et, ensuite, que la viscosité de la lave expliquait l’étalement plus ou moins prononcé de ce cône). Pour faire fonctionner notre modèle, nous avons soufflé dans une paille : c’est donc l’air soufflé qui a poussé la semoule. »
« Et dans la réalité : y a-t-il de l’air, ou d’autres gaz, émis par le volcan ? »
La classe revient collectivement sur la description des éruptions de la séance 1-2, et on constate qu’en effet des gaz sont émis, et sortent par le même endroit que la lave (le cratère). Ce qui nous permet de nous interroger sur le rôle de ces gaz : est-il possible que ces gaz « poussent » la lave vers l’extérieur ? Afin de permettre une investigation expérimentale, on s’intéresse à des gaz et liquides plus accessibles :
« Connaissez-vous des cas où des gaz sont “mélangés” à des liquides ? »
On parle des boissons gazeuses. L’enseignant demande ce qui se passe quand on secoue une bouteille de boisson gazeuse avant de l’ouvrir. Il demande des précisions : « Qu’est-ce qui déborde ? du gaz ? du liquide ? les deux ? »

La discussion permet de s’accorder sur le fait qu’il y a des bulles et que ces bulles, une fois répandues sur la table (ou les vêtements…), vont mouiller cette table. Cela signifie que du liquide a été éjecté : le gaz est capable d’entraîner le liquide vers le haut.
L’enseignant veille à ce que tous les élèves fassent bien le parallèle avec le volcan : le gaz est capable de pousser la lave à l’extérieur. Il faut beaucoup de gaz pour faire sortir ces tonnes de lave.

2. Recherche (expérimentation)

collectif | 40 min. | recherche

Il existe un moyen de faire beaucoup plus de bulles avec du vinaigre et du bicarbonate de sodium.

Il prépare une expérience avec :
- un gobelet ou un verre transparent, rempli (à 1/4 environ) par du vinaigre ;
- une coupelle avec 1 cuillère à soupe de bicarbonate de sodium.

L’expérience est réalisée collectivement (il s’agit plus d’une démonstration que d’une expérience) : lorsqu’on verse le bicarbonate de sodium dans le verre, les élèves observent

Ce qui se passe : fort dégazage (on entend l’effervescence), formation de grosses bulles

Après un premier essai, les élèves sont interrogés sur le type d’éruption représentée ; ils parlent d’éruption effusive.

Que faudrait-il pour  la rendre explosive ? « Il faudrait plus de gaz », « plus de pression ».
L’expérience est alors renouvelée en ajoutant plus de vinaigre, plus de bicarbonate ajouter le couvercle si on veut

Chacun écrit un compte rendu sur son cahier d’expériences, ainsi que la conclusion élaborée ensemble : « C’est le gaz contenu dans le magma qui le fait sortir. »

Le maître demande ensuite aux élèves d’utiliser ce qu’ils ont appris pour concevoir une maquette de volcan. Les élèves travaillent par groupes, et dessinent leur maquette dans leur cahier d’expériences.

3. Fabrication de la maquette du volcan

collectif | 30 min. | recherche

Les différentes propositions sont comparées au tableau.
Voici un exemple de maquette. La lave sera produite comme dans l’expérience précédente, mais à l’intérieur d’une bouteille. Autour de cette bouteille, on construit un cône volcanique (soit en empilant de la terre, du papier mâché… soit en fabriquant une sorte de « pâte à modeler », comme décrit ci-dessous).

1- fabrication de la pâte pour le cône volcanique

On mélange 1 kg de farine, 500 g de sel, 4 cuillères à soupe d’huile végétale dans un saladier ; à part, on mélange 30 cl d’eau, un peu de colorant ou de peinture pour obtenir une teinte marron vert.
On ajoute ensuite cette eau colorée au mélange précédent. On mélange le tout à la main, jusqu’à ce que la pâte obtenue ne soit plus collante. Si la pâte est encore trop collante au bout de quelques minutes, il suffit de rajouter un peu de farine.

2 - fabrication du cône volcanique

La bouteille est posée sur un support qui permettra de transporter la maquette. On entoure la bouteille avec la pâte obtenue, de façon à former un cône pas trop pentu (au besoin, on peut augmenter la quantité de pâte nécessaire, ou d’abord faire un cône en papier, qu’on recouvre de pâte). Seul le goulot de la bouteille doit affleurer.
La maquette est prête : il faut la laisser sécher une nuit avant de provoquer l’éruption.

4. Le lendemain : déclenchement de l’éruption

groupes de 4 | 15 min. | découverte

Il faut d’abord préparer la lave : seul le vinaigre doit être ajouté à la fin.
On mélange 50 ml d’eau tiède à 50 g de bicarbonate de soude. On ajoute quelques gouttes de colorant rouge, ainsi que 30 ml de liquide vaisselle, et on mélange légèrement (sans faire mousser).
A l’aide de l’entonnoir, on verse ce mélange dans le volcan. Quand tout est prêt, on verse 100 ml de vinaigre dans le volcan : l’éruption commence !

5. Trace écrite et conclusion

collectif | 15 min. | mise en commun / institutionnalisation

Les élèves dessinent leur maquette dans le cahier d’expériences, et en expliquent le fonctionnement.
L’enseignant veille à ce que les élèves fassent bien le rapport entre le modèle et la réalité. La discussion collective permet de conclure que plus la quantité de gaz est importante, plus l’éruption est explosive. Si l’on ajoute la conclusion de la séance précédente (sur la viscosité de la lave), on peut conclure : Une éruption est d’autant plus explosive que la lave est visqueuse et qu’elle contient beaucoup de gaz.
Cette conclusion est notée dans les cahiers d’expériences.

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Anatomie d’un volcan

Dernière mise à jour le 29 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Connaître l’anatomie d’un volcan : cône, cheminée, chambre magmatique
Durée
45 minutes (2 phases)
Matériel
fiche élève 1 + correction + image

1. Question initiale

individuel | 15 min. | recherche

L’enseignant explique que la maquette réalisée précédemment avait pour but de reproduire une éruption. La classe n’a pas cherché à représenter fidèlement l’intérieur du volcan.
Les élèves, individuellement, réalisent donc un schéma en coupe de volcan, tel qu’ils se le représentent.

2. Mise en commun

collectif | 30 min. | mise en commun / institutionnalisation

L’enseignant compile les différents schémas au tableau, et demande aux élèves de les comparer (points communs et différences). Cette comparaison permet de mettre en évidence les éléments qui doivent être présents sur un schéma de volcan (cf. ci-après).

 

Les élèves remplissent la fiche élève 1 avec les "bonnes informations".

Définition : Le magma roche en fusion et de gaz (à ajouter)

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Evaluation

Dernière mise à jour le 29 avril 2019
Discipline / domaine
Sciences et technologie
Objectif
- Pratiquer une démarche scientifique ou technologique.
- Pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner.
- Manipuler et expérimenter, formuler une hypothèse et la tester, argumenter, mettre à l’essai plusieurs pistes de solutions.
- Exprimer et exploiter les résultats d’une mesure et d’une recherche en utilisant un vocabulaire scientifique à l’écrit ou à l’oral.
Durée
60 minutes (1 phase)
Matériel
A construire

1. Evaluation

collectif | 60 min. | évaluation

A construire