Exploitation documentaire.
- Discipline / domaine
- Enseignement moral et civique
- Objectif
- Partager et réguler des émotions, des sentiments dans des situations et à propos d'objets diversifiés : textes littéraires, œuvres d'art, documents d'actualité, débats portant sur la vie de la classe.
- Mobiliser le vocabulaire adapté à leur expression.
- Durée
- 40 minutes (3 phases)
1. Qu'est ce que l'EMC
Expliquer que sur ce créneaux nous allons faire de l'EMC
Qu'est ce que pour vous l'EMC ou l'Education Morale et Civique
Noter les réponses des E au tableau
2. Découvrir ses émotions
Proposer aux E l'extrait de "Le premier Homme" d'Albert Camus
Vous allez lire une fois le texte
Si vous ne comprenez pas des mots, vous pouvez les surligneur/souligner. Nous les expliquerons après.
Lecture de l'extrait.
Poser des questions de compréhension générale sur le texte
Dans votre cahier d'exercice, vous allez répondre aux questions suivantes : (les écrire au tableau)
- Quelles émotions ressent Jacques dans cet extrait ?
- Pourquoi Jacques pleure t-il à la fin de l'extrait ?
Réalisation des exercices
Faire un retour sur les réponses
Faire émerger la notion de tristesse lorsque qqn de proche décédé et les différents moments de rappel --> sentiment de tristesse
3. Phase 3
Projection de la photo d'un sans domicile fixe
Qui est cette personne ? Pourquoi est elle comme ça ? Que ressentez vous lorsque vous voyez qqn dans la même situation
Partir de l’idée d’exclusion. Elle est un processus de marginalisation, par lequel une personne, ou un groupe, est rejetée hors d’un ensemble social et ne peut plus participer à son fonctionnement collectif. Les sources de l’exclusion sont diverses et peuvent se cumuler : perte d’un emploi ou de protection sociale, situation de grande pauvreté, divorce, perte d’un conjoint...
Lire la lettre de l'Abbé Pierre de 1954
Mes amis, au secours...
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2 000 recroquevillés sous le gel, sans
toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent ! Écoutez-moi ! En trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t’aime.
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure... »