Le tribunal des monstres

Consigne : sur une feuille, dessinez un monstre (assez gros).

- Support : image de monstre gentil

Consigne : Décrivez ce monstre. Est-il différent par rapport à vos monstres ? Si oui, en quoi ? A-t-il l'air aussi cruel ?... Faites des phrases correctes à l'oral.

- On recueille des phrases pour élaborer la trace écrite. Si les phrases ne sont pas correctes, on les fait corriger.

- On guide les élèves pour qu'ils prennent conscience de la différence entre leurs monstres, repoussants, et le(s) monstre(s) de l'image, qui ont l'air de peluches. 

- On formule cette différence sous la forme d'une question, en évitant les termes "méchant" et "gentil".

Problématiques possibles :

- Le monstre, coupable ou victime ?

- Les monstres, des êtres repoussants ?

- ...

Recherchez le mythe d'Œdipe dans une encyclopédie ou sur internet (https://fr.vikidia.org). Quel est le destin d'Œdipe ? Résumez les étapes de la légende.

On discute avec les élèves du mythe d'Œdipe. 

Consigne : Répondez en faisant des phrases.

1) Que voit Ulysse en arrivant à Thèbes ? Qu'éprouve-t-il face à cette scène ?

Deux cadavres défigurés. Œdipe est impressionné.

2) A quelle ligne le monstre apparaît-il ?

A partir de la ligne 9 ("quand un bruit fracassant lui fait lever la tête").

3) Quel est le sens perçu en premier ? (Ouïe, vue, toucher, odorat, goût) Quel effet cela produit-il ?

L'ouïe ("bruit fracassant"). On entend le monstre avant de le voir, cela renforce le sentiment d'effroi.

4) Quelles sont les caractéristiques physiques de ce monstre ?

• Il est bizarre : "étrange" (l. 15) "lion gigantesque" (l.17-18) mais des "ailes" (l.17, 19) et "un délicat visage de jeune femme" (l. 18-19) → hybridité.
• Il est effrayant, féroce : "pattes puissantes comme des colonnes" (l. 20), "griffes redoutables" (l.21), "crocs acérés" (l.36) "rugissement à glacer le sang" (l.45)

5) Pourquoi peut-on dire que la Sphinx est un monstre aussi par ses paroles et ses actes ?

• Elle évoque le meurtre d'Œdipe comme un jeu de devinettes : "Tu ne devines pas ? Je te tue." (l. 29)
• Plusieurs indices appuient sa perversité : son sourire ; elle veut tuer mais pour elle c'est un jeu.
• Le texte laisse imaginer qu'elle a tué de nombreux jeunes hommes avant Œdipe.

1) Recherchez un autre exemple de monstre hybride dans la mythologie gréco-latine.

2) Le mot "hybride" est toujours employé aujourd'hui. Qu'est-ce qui peut être hybride dans le monde actuel ?

On liste les monstres antiques hybrides trouvés par les élèves à l'oral et les usages du mot hybride.

Consigne : Elaborez un paragraphe répondant à la question : Comment les artistes représentent-ils la monstruosité ?

- Des élèves formulent des phrases à l'oral pour élaborer la synthèse. Le professeur note au tableau.

- On réfléchit sur l'organisation de la synthèse (guider les élèves sur physique / moral)

- Expliquer aux élèves : au fil de l'année, ce sera de + en + à eux de construire cela en autonomie.

Lecture du sujet par un élève : Reprenez le monstre dessiné en séance 1 et faites-en le portrait en 20 lignes. Puis redessinez-le plus proprement.

Consigne : Que fait-on face à un sujet d'écriture ? Quelles questions doit-on se poser ? Comment y répondre ?

• Quel univers ?
• Quel vocabulaire ?
• Quelles idées ?

- Les élèves viennent au tableau pour souligner les éléments importants du sujet et les définir : on guide surtout vers l'idée de portrait physique / portrait moral.

- A la fin, retour sur les trois questions : est-ce qu'on y a répondu ? Pour les questions auxquelles le sujet ne permet pas de répondre, c'est au choix, mais il faut quand même s'interroger dessus.

Rendre un brouillon de la rédaction (sans le dessin).

Lecture du texte (prof)

Consigne : Qu'avez-vous compris du texte ? Résumez à l'oral (racontage).

Problématique : Circé est-elle un monstre ?

Conclusion : Circé est un monstre par son comportement mais pas par son apparence.

Restitution des rédactions non corrigées.

Pour la semaine suivante : Reprendre le brouillon de la rédaction. Organiser la version finale en faisant un paragraphe pour le physique et un paragraphe pour le moral.

Lecture des deux textes (prof)

Consigne : De quoi parle ce texte ? Qu'avez vous compris ? Pourquoi ai-je mis ces deux textes ensemble ?

- Les élèves répondent à l'oral, comprennent qu'il s'agit de deux textes sur un même animal fantastique : le loup-garou et qu'il s'agit de deux transformations : on définit le terme "métamorphose".

- On élabore la problématique : Points communs / différences entre ces deux textes.

Plan envisagé : 

I - La même mise en scène de la transformation (= points communs)

II - Les valeurs différentes (= différences)

Problématique : Quels sont les points communs / les différences entre ces deux textes ?

I - Une même mise en scène de la transformation.

Ces deux textes ont pour sujet un même monstre : le loup garou. Ils montrent tous deux la transformation d'un homme en loup-garou : ce sont des métamorphoses. Les deux textes insistent sur les étapes de la transformation : la voix se transforme en grognement ou en hurlement, des poils apparaissent, les mains se changent en pattes, la tête s'allonge.

Consigne : Quelles sont les différences entre ces deux loups-garous ?

- Les élèves donnent des éléments de réponse. Le professeur note les éléments signifiants au tableau sous forme de mots-clés.

II - Des valeurs différentes

Même s'il s'agit de deux loups garous, les deux monstres sont bien différents : Lycaon est en effet un roi cruel et arrogant. Il se livre à des pratiques cannibales et défie Jupiter. Lupin, en revanche, est un personnage gentil victime de sa monstruosité. Il est conscient du danger qu'il représente mais il ne peut pas se contrôler.

Conclusion : Même si leur apparence est repoussante, certains monstres peuvent être gentils.

Exercices autour du mot monstre : 

1) Recherchez dans le Robert Collège la définition de "monstre". Quels sont ses sens principaux ? Quelle est son étymologie ?

• Etre fantastique de légende
• Personne difforme
• Personne méchante
• Personnalité (monstre sacré).
• Etymologie : latin monstrum

2) Retrouve le mot monstrum dans ces définitions issues du Gaffiot. Quels sont ses sens principaux ?

• fait prodigieux
• tout ce qui sort de la nature, monstre, monstruosité.

3) Retrouve dans la même colonne le verbe latin qui a servi à former le nom monstrum. Quel verbe a-t-il donné en français ?

• monstro, as, are, avi, atum
• Il a donné le verbe montrer en français.

Conclusion : A l'origine le monstre n'est pas un être difforme mais un être que l'on montre du doigt.

+ Exercice autour des différentes expressions du mot monstre :

• Gérard Depardieu est un monstre sacré du cinéma français : Personnalité.
• Mauriac a dit de l'écrivaine Françoise Sagan qu'elle était un "charmant petit monstre" parce qu'elle était désinvolte et insolente : Personne qui ne respecte pas les règles.
• Cet enfant est vraiment un monstre ! Enfant insolent, qui répond, qui n'écoute pas les règles, qui n'est pas sage.
• J'ai un travail monstre à faire pour demain : Un travail monstrueux.
• Les dictateurs du XXème siècle étaient des monstres : Personnes d'une grande méchanceté.

Consigne : Retrouvez la problématique de la séquence. Que peut-on y répondre ? Faites des phrases.

- Les élèves répondent à la problématique à l'oral et font des phrases en vue de la trace écrite.

Extraits de Elephant Man, David Lynch, 1980.

Discussion libre avec les élèves autour de la notion de différence, de rejet et de monstre : qui est le monstre ? Celui qui rejette ou celui qui est rejeté ?

Texte avec questions et analyse d'image.