Situation-problème
- Discipline / domaine
- Enseignement moral et civique
- Objectif
- - s'interroger sur son rapport aux autres, en interrogeant son aptitude à faire confiance aux autres, comme à soi-même.
- Durée
- 65 minutes (4 phases)
- Matériel
- fichiers drive indiqués
1. Amorce
(i) Présentation de deux images, pour un bref comparatif.
https://docs.google.com/presentation/d/194GNepYUYHRk-CyMyCu1rkVA5yiz5fZ0oIi_en8QGvU/edit?usp=drivesdk (Slides 2 et 3)
Analyse :
Que fait la personne dans la première image? Pourquoi?
Imaginer le résultat...
Que fait la personne dans la seconde image?
Quelle(s) différence(s) entre ces deux images?
Y a-t-il un symbole, un message caché?
(ii) Retour sur l’exercice.
Enoncé du thème, et de son enjeu : la confiance, à définir, ensemble.
Introduction au débat philosophique. Explication : principes, règles, enjeux.
(iii) Annonce de la problématique principale de cette session :
La confiance, qu’est-ce que c’est?
Implications:
Faire confiance, qu’est-ce que ça implique ?
Et avoir confiance?
Et garder confiance?
Laisser aux élèves un temps de réflexion, avant de poursuivre.
2. Entrée en matière
(i) Enoncé d’un premier problème.
Problème 1
A quelles conditions peut-on faire confiance...
… et avoir confiance en quelqu’un?
Insister sur la distinction entre :
- faire confiance - c’est-à-dire, accorder sa confiance à quelqu’un, et,
- avoir confiance en quelqu’un - c’est-à-dire être déjà dans une relation de confiance.
Test d’intuitions, temps d’échange.
Réponses escomptées:
Si la personne est digne de confiance (si elle est fiable).
Si elle est à la hauteur de nos attentes ou exigences (si elle capable).
Notions: confiance morale (cas 1) vs. intellectuelle (Cas 2).
- La confiance intellectuelle, c’est penser quelqu’un a les compétences pour répondre à nos attentes.
- La confiance morale, c’est penser que cette personne non seulement est capable de répondre à nos attentes, mais va effectivement le faire, par principe et conscience.
(iii) Transition :
Et garder confiance? Qu’est-ce que ça implique? Quelle différence?
Test d’intuitions, temps d’échange.
Réponses escomptées:
Garder confiance participe d’une dynamique: respectivement, faire confiance, avoir confiance et garder confiance.
Garder confiance implique que l’on a déjà décidé (même sans y penser) d’accorder sa confiance. Et donc, que l’on est déjà dans une relation de confiance. Garder confiance, c’est maintenir cette relation de confiance.
A condition que cette personne le mérite.
(iv) Bref rappel des idées échangées.
Et transition: énoncé d’un second problème.
3. Entrée en matière (II)
Enoncé d'un second problème, en lien avec le premier.
Problème 2
Est-ce que la confiance se donne (et se gagne) ou se mérite?
Notion: le mérite / mériter.
Et ambigüité:
mériter (i) au sens d’obtenir quelque chose (dont on ne disposait pas).
Et (ii) au sens où on en dispose déjà, mais de droit.
Cf. l’expression “être digne de confiance”.
Et “Présumé innocent jusqu’à preuve du contraire”...
Demander aux élèves d’expliquer cette locution.
Test d’intuitions, temps d’échange.
Réponse escomptée:
faire confiance comme attitude naturelle. Par défaut, on ne se méfie pas, on se fie aux autres. Et pour ces autres, la confiance est un droit, plutôt qu’une récompense.
(v) Prolongement:
Et pourtant... (objection) “On récolte ce que l’on sème”...
Pour mériter la confiance de quelqu’un, il faut faire ses preuves.
Réponse à cette objection:
Idée de cercle vertueux - encourager quelqu’un à devenir une personne fiable, digne de confiance (au sens moral) en lui accordant sa confiance. Même si, au début, on doutait de cette personne.
Conséquences:
(i) prendre confiance en soi parce qu’un tiers nous a accordé sa confiance,
(ii) n’être pas forcément quelqu’un de fiable et le devenir parce que quelqu’un nous a fait confiance.
Conclusion:
Même quand une personne n’a pas toujours été fiable, ne pas lui faire confiance n’est pas la seule (bonne) réponse.
Parfois la confiance se mérite parce que c’est déjà un acquis
(C’est une sorte de paradoxe).
4. Bilan
(i) Conclusion de la discussion, des idées énoncées.
Pour la séance prochaine, un élève aura à charge de noter les temps forts de cette première session. Deux autres seront désignés pour jouer les médiateurs / modérateurs: intervenir quand les règles du débat ne sont pas respectées.
(ii) Consigne pour la séance suivante:
Noter les idées qui vous viennent, sur ce thème.
Faire un bref résumé de cette première séance.
(Préciser que ce résumé peut rester confidentiel).