Le toucher

Questionnement : à quoi nous servent nos mains ? A attraper, à manger, à faire les marionnettes, à peindre...

Pour l'élève, la main est engagée dans l'action et il n'explicite que peu son rôle dans la perception.

L'enseignant propose d'utiliser ses mains autrement et pose les petits sacs sur la table.

Voici des petits sacs avec un objet caché à l'intérieur. A vous de me dire ce qu'il y a dedans sans ouvrir le sac.

Les élèves palpent spontanément et s'échangent les sacs.

Ils proposent, nomment, contestent et valident le contenu de chaque sac.

A quoi on servi vos mains  ?

A toucher pour savoir ce qu'il y a à l'intérieur des sacs.

L'enseignant montre et fait nommer les objets sélectionnés. Il explique l'utilisation de la boite à toucher.

Plongez vos mains dans les trous, touchez l'objet et dites-moi ce que vous ressentez.

Chacun passe à tour de rôle. L'enseignant choisit les objets pour faire analyser des sensations contraires dans l'ordre suivant : un objet qui pique, un objet doux, un objet mou, un objet dur, un objet rugueux, un objet lisse.

Un objet lisse est souvent ressenti comme doux. La différence entre piquant et rugueux est souvent difficile à percevoir. Avec les PS, quatre sensations suffisent : dur, mou, piquant et doux.

Les élèves nomment les sensations ressenties et regroupent les objets selon les sensations. L'enseignant laisse les discussions s'engager et encourage les élèves à justifier leurs choix.

Pour les matières que les élèves ont du mal à qualifier, les inciter à utiliser la joue pour mieux en ressentir l'effet tactile.

En MS ou en GS, l'enseignant ajoute un classement où apparait la notion de contraire.

Les élèves sont pieds nus.

Posez les deux pieds sur chaque tapis et observez ce que vous ressentez. Avancez de tapis en tapis.

Premier passage : Dans un premier temps, les élèves découvrent le parcours.Lorsqu'ils ont fini, l'enseignant les invite à s'exprimer de façon spontanée : ici c'est doux, là ça pique, là-bas ça me chatouille.

Deuxième passage : L'enseignant choisit quelques élèves et leur précise où se placer : allez à un endroit où c'est doux. Les élèves se placent chacun sur un tapis doux.

Troisième passage. Pour ce passage, l'enseignant a supprimé les bassines d'eau. Il constitue des binômes. Un élève a les yeux bandés et un autre l'emmène doucement par le bras sur différents tapis. A chaque fois, l'élève avec les yeux bandés exprime son ressenti à son copain : là ça pique.

Les élèves se regroupent en binômes et se placent sur un tapis : un élève se couche sur le ventre, un autre s'assoit à côté de lui. Distribuer quatre objets à chaque binôme.

Touchez le dos de votre copain avec un objet sans le lui montrer. Bougez l'objet sur le dos sans faire mal. Il doit deviner ce que vous avez choisi.

Les élèves mentionnent le côté agréable et ludique de l'activité. Seule la pointe de la plume peut piquer, les autres objets procurent des sensations douces ou qui chatouillent.

Dans votre corps, qu'est-ce qui vous a permis de ressentir ce que faisait le copain ?

A partir des réponses des élèves, l'enseignant obtient le questionnement pour passer de la réponse mon dos à la réflexion ma peau et aboutir à

C'est ma peau qui me permet de ressentir des sensations.

Les élèves touchent et nomment le matériel éparpillé sur la table. L'enseignant fait nommer ce qui est connu des élèves et apporte le vocabulaire manquant.

Comment pourrait-on classer ces différents matériaux ?

Les élèves vont certainement proposer un classement par couleur, par usage.

Si le classement par sensation n'est pas apparu spontanément, l'enseignant demande à ses élèves de fermer les yeux, de toucher les matériaux et reformule la question.

Comment peut-on classer les matériaux quand on a les yeux fermés ?

On pourrait les classer comme la dernière fois avec les objets : ceux qui sont doux, ceux qui sont lisses, ceux qui piquent, ceux qui grattent ou qui ont du relief.

Les élèves répartissent les matériaux selon leur sensation tactile. Pour mieux sentir la sensation, ils peuvent frotter l'objet sur leur joue.

L'enseignant garde précieusement ce matériel classé pour la réalisation du livre tactile de l'étape suivante.

Le projet est de réaliser un livre tactile de 4 pages :

Page 1 : doux comme un mouton

Page 2 : piquant comme un hérisson

Page 3 : rugueux comme un crocodile

Page 4 : lisse comme ma peau

Présenter les matériaux, soit tous (pour les GS), soit une partie du classement à chaque étape.

Pour chaque page, les élèves collent l'animal au centre de la feuille Canson. Puis, ils collent autour les matériaux correspondants (doux, piquant, rugueux ou lisse) qu'ils choisissent.

Relier les pages.